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Peintures, sculptures, photos et graffitis, les mauritaniens étalent leurs talents à la Biennale de Dakar
Thiaski - La 12ème édition de la Biennale de l’art contemporain africain Dakart’Art 2016 s’est ouverte mardi 03 Mai à Dakar. C’est le Président Macky Sall qui a présidé la cérémonie d’ouverture sous le thème de « la cité dans le jour bleu ». Quatre prix ont été décernés côté palmarès.
La grand prix Léopold Sédar Senghor d’une valeur de 10 millions de francs Cfa ( 30 millions d’ouguiyas) a été décerné à l’égyptien Youssouf Limoud. Il a présenté une installation intitulée « Maqam » (mausolée d’un saint ). L’artiste emploie des ustensiles de cuisine, des morceaux de bois et du sable pour recréer une ville sans vie. Tout dans cette cité ressemble à des pierres tombales.
Le prix du ministère de la Culture et de la communication doté d’une enveloppe de 5millions de francs cfa ( 15 millions d’ouguiyas ) a été attribué à la nigériane Modupeola Fadugba. L’artiste a traité d’un sujet de société par le biais de son installation notamment celui de l’éducation des filles dans son pays.
Le peintre sénégalais Arébénor Omar Yacinthe Bassène a reçu le prix de l’Union monétaire Ouest africain (UEMOA) d’un montant de cinq millions de francs Cfa. Il a séduit le jury avec son œuvre qui traite de la problématique de la migration. Le prix de l’Organisation internationale de Francophonie (OIF ) qui s’élève à 15 mille Euros ( 6 millions d’ouguiyas) échoie au RD- congolais Sammy Baloji.
Son installation de photographie est nommée « Ouakam fractels » . Elle montre le quartier de Ouakam, une commune de Dakar sous différentes facettes. Les artistes mauritaniens qui participent à cette 12ème édition de la Biennale de l’art contemporain africain sont parmi les plus connus du pays.
Ils évoluent dans le cadre du Off ou participent à des événements culturels en marge de la Biennale. Le plus important rendez – vous pour les créateurs du ‘’Bilad Chinguitti’’ se déroule au Centre culturel mauritanien, sis place Douala à Colobane, avec une exposition collective qui réunit des plasticiens et des photographes.
Le vernissage s’est déroulé mercredi soir. « Cette exposition est un acte de dialogue, de rencontre et de renforcement des passerelles culturelles entre les peuples mauritaniens et sénégalais » fait remarquer l’Ambassadeur de la Mauritanie, son excellence Cheikna Ould Nenni Ould Moulaye Zeine à l’ouverture de la manifestation.
C’est la part belle faite aux styles et aux techniques des plus variés qui baignent dans une constellation de couleurs et de formes. Trois pionnières s’y distinguent. Khadjétou Mint Ismael qui campe les us, coutumes et matériaux de la vie nomade dans ses toiles compose un trio gagnant avec Amy Sow dont la redoutable arme est un pinceau lorsqu’il s’agit de faire « un clin d’œil » à la cause féminine.
Les clichés de Malika Diagana fixent les subtilités de la beauté de la femme africaine en mettant en exergue ses traits les plus caractéristiques. Béchir Maloum qui concilie la photographie à la peinture, Mansour Kébé l’artiste sénégalais vivant en Mauritanie et le jeune photographe Daouda Correra sont de la partie.
D’autres artistes mauritaniens ont investi d’autres lieux de la Culture dakaroise. Le prodige Oumar Ball, est accueilli par la galerie Astiss. L’actuelle valeur montante de l’art plastique mauritanien est un habitué des grandes rencontres. Son travail est très raffiné. Il sculpte les animaux domestiques ou les introduit dans ses tableaux.
Le graffeur Oumar Sy prend part au festival de graffiti, « festigraf » initié par la ville de Dakar en concomitance avec le séminaire «cités, coopération culturelle et économie créative ». L’exposition de l’hôtel de ville de Dakar rassemble des artistes sénégalais et étrangers dont notre compatriote le grand maître Mokhis . Son travail a été très apprécié par les visiteurs.
Yero Amel Ndiaye