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11-06-2016

05:00

Ne les oublions pas : In memoriam Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah

Adrar-Info - Mohamed Ould Maouloud, qui vient de nous quitter il y a une semaine, était né en 1922[1] à Boutilimit. Il est le fils de Mawlûd wuld Dâddâh et de Khadijatu (dite Âddiyya) Mint Bâba wuld al-Shaykh Sidiyya.

Parmi les frères de Mawlûd, qui alliaient l’humilité savante des lettrés à l’énergie, au courage et à la ténacité des hommes du Sahara, on comptait Muhammadun, le père de Moktar Ould Daddah, le premier Président de la Mauritanie indépendante, mais aussi al-Mukhtar, Shaykhunâ, Muhammad Hurma, qui ont tous, de leur vivant, joué un rôle actif dans les affaires publiques de leur région, à l’ombre de leur cousin et multiple allié matrimonial[2] Bâba wuld al-Shaykh Sidiyya, qu’il est inutile, je suppose, de présenter au lecteur mauritanien.

Âddiyya, la mère de feu Mohamed, était connue dans le milieu familial, pour être particulièrement férue de généalogie. Elle a connu dans sa jeunesse (elle était née vers 1908), l’ambiance de la petite « cour » entourant son père, cour qui accueillait des ressortissants de tout l’espace maure, mais aussi des étudiants ou des disciples issus des communautés noires voisines, comme al-Shaykh Amadu Bamba, le futur fondateur de la communauté mouride, et son père avant lui, Momar Antasali, passés à Boutilimit avant la naissance d’Âddiyya.

La tradition de lieu de refuge et d’étude que constituait déjà le milieu de vie de al-Shaykh Sidiyya al-Kabîr (m. 1868), l’arrière-arrière-grand-père de Mohamed Ould Maouloud, conférait au campement de ses descendants et successeurs une allure de micro-cosmopolitisme de nature à éveiller l’intérêt pour les événements, les itinéraires de vie et les rattachements des membres de la communauté bigarrée constitutive du campement-village de Boutilimit — on disait naguère ahl l-ahwâsh, « ceux des enclos » —, dont al-Shaykh Sidiyya avait fait forer le puits, et où il avait fait bâtir une première maison dans les années 1830.

Le milieu familial où Mohamed a grandi, marqué par une sobriété saharienne ennemie de toute ostentation, était donc héritier d’une double tradition : celle d’un intérêt pour les « affaires publiques » associées au statut et obligations de guide spirituel et de chef tribal de son trisaïeul ; celle d’un milieu lettré porteur d’un héritage savant dont son arrière-grand-père, al-Shaykh Sîdi Muhammad (m. 1869), rappelait jadis, avec nostalgie et fierté, dans les vers ciselés d’une qasîda nûniyya connue[3], les trésors de sophistication.

La tradition d’enseignement s’appuyait sur une bibliothèque familiale[4] parmi les plus importantes de la région et qui devait plus tard alimenter l’infatigable curiosité intellectuelle du regretté Mohamed Ould Maouloud. Aîné d’une famille de huit enfants, Mohamed a dû sans doute être adulé par sa toute jeune maman.

Et il a gardé quelque chose du tempérament de l’enfant choyé, notamment une manière directe et sans ambages de dire ce qu’il pense —on appelle ce comportement en hassâniyya al-mashî a‘la al-gharz — qui a pu parfois dérouter certains de ses interlocuteurs.

Il a commencé, classiquement, comme les enfants de son milieu, sa prime éducation dans l’environnement familial, un campement nomade, se déplaçant dans un rayon d’une trentaine de kilomètres autour de Boutilimit.

Comme l’a noté auprès de lui son frère Ismâ‘îl, auquel je dois bon nombre des indications factuelles figurant dans cette notice, il aurait achevé la mémorisation du Coran en 1932, auprès d’un maître du campement, Muhammad ‘Abd al-Qâdir wuld Muhammad Zayni. Il se souvient avoir reçu, durant la même période, ses premières leçons de grammaire arabe de sa tante maternelle, Hafsatu, à partir du manuel pour débutants du lexicographe fâsî du 13e s., Ibn Âjarrûm.

Les femmes, dans cette couche de la société maure de l’époque, contribuaient aussi au début de la formation lettrée des jeunes gens. Mohamed poursuivra la phase initiale de son éducation avec son père Mawlûd : grammaire arabe et histoire prophétique, notamment.

En 1934-35, un cousin tribal —Abû Bakr wuld al-Rabbânî—, de retour d’un séjour pédagogique auprès d’un maître connu du Brakna — Limrâbit ‘Abd al-Fattâh al-Tirkzî — le prend en charge un moment pour l’approfondissement de ses connaissances dans les domaines de la grammaire et des sciences coraniques.

Il étudie les ouvrages de base du fiqh mâlikite enseignés dans la région (al-Akhdarî, Ibn ‘Âshir, al-Risâla) et commence à lire des ouvrages d’adab comme la fameuse encyclopédie historique et para-zoologique d’al-Damîrî, Hayât al-Haywân. Le père de Mohamed, observant son intérêt précoce pour les livres, lui ramène, de ses séjours au Sénégal, des ouvrages achetés auprès des commerçants syro-libanais ainsi que des numéros de journaux comme al-Nahâr …

Au mois d’octobre 1935, Mohamed Ould Maouloud est inscrit à « Medersa » de Boutilimit, peu de temps après son cousin Moktar Ould Daddah. Il se souvenait avoir transcrit ses premiers mots de français en arabe pour les mémoriser !

Il commence à fréquenter les différentes bibliothèques de ses parents à Boutilimit, où il découvre notamment quelques classiques de l’histoire culturelle et politique du monde musulman comme la monumentale histoire d’Ibn al-Athîr, ou encore les chroniques timbuktiennes connues, Târîkh al-Sûdân et Târîkh al-Fattâsh.

Il lit tout ce qui lui tombe sous la main, même quand il n’en saisit pas toujours le contenu. Le Directeur de la Medersa, fameux parmi les anciens élèves de Boutilimit, Ben Moussa, nommé en 1938-39, s’apercevant lui aussi de sa passion pour les livres, lui donne la clef de la salle de lecture de l’école, où il peut ainsi accéder à tout moment.

Il y poursuit ses pérégrinations livresques en quête des sources et du développement de la culture arabo-musulmane (Georgi Zaydân, al-Manfalûtî, Tâha Husayn, etc.). Il lit les Mille et Une Nuit (en arabe), apprend par les journaux que reçoit son oncle Ismâ‘îl wuld al-Shaykh Sidiyya, qâdi de Boutilimit, la fin de la guerre d’Espagne

Les circonstances des débuts de la Seconde Guerre Mondiale perturbent quelque peu la poursuite de sa carrière scolaire « moderne ». Ce sera l’occasion pour lui d’étendre un peu plus sa culture « traditionnelle ».

Il effectuera ainsi, en 1940, en compagnie de son frère puîné Ahmad, savant illustre également, hélas ! disparu, un séjour scolaire auprès de deux grands maîtres de l’époque, Muhammad Âli wuld ‘Addûd et ‘Abd Allâh al-‘Atîq, séjour durant lequel il étudie notamment des œuvres de référence en grammaire arabe (Alfiyya d’Ibn Mâlik; Lâmiyyat al-af‘âl du même auteur avec son commentaire par al-Shaykh Sidiyya; la Alfiyya d’al-Suyûtî) et le diwân de poésie pré-islamique d’Imru’ al-Qays.M. Mohamed Ould Maouloud Ould Daddah.

Source: A. W. Ould Cheikh.

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En janvier 1941, Mohamed Ould Maouloud est admis à l’Ecole Normale William Ponty de Sébikotane, près de Dakar, à l’époque le plus prestigieux établissement d’enseignement de toute l’Afrique Occidentale Française. La formation procurée par cet établissement fera de lui un enseignant. A l’issue du parcours scolaire qu’il y effectua, Mohamed Ould Maouloud est affecté comme instituteur à Kiffa pour l’année scolaire 1945-46.

Il n’y reste qu’un an, puis il est envoyé comme directeur d’école à Tijigja. Il mettra à profit ce séjour, lui aussi de courte durée, puisqu’il s’achèvera en 1948, pour entamer des enquêtes orales et une collecte de sources documentaires manuscrites de l’histoire de la Mauritanie qui occuperont pratiquement le reste de sa vie.

Les copies de Târikh Tijigja (« Chronique de Tijigja ») qui circulent parmi les chercheurs constituent, par exemple, dans bon nombre de cas, une reproduction d’un original collecté par Mohamed à l’occasion de ce séjour. En 1949, Mohamed se verra proposer la poursuite de ses études en France.

Il passe l’examen du baccalauréat, devenant le premier élève hassanophone à accéder à ce niveau scolaire du système éducatif de la métropole coloniale. Ce qui lui ouvre les portes de l’université française.

Admis à s’inscrire à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris (« Sciences Po. »), il s’inscrit également à l’Institut des Langues Orientales Vivantes (« Langues O. ») où il étudie l’arabe, s’initie au persan et s’intéresse au sud-arabique épigraphique, faisant du lointain Yemen, terre d’origine revendiquée par bon nombre de tribus mauritaniennes, un de ses horizons de préoccupation.

Il met aussi à profit son long séjour d’étude parisien pour visiter plusieurs pays d’Europe, s’efforçant d’accéder directement aux originaux des travaux des orientalistes qui ont travaillé sur le monde arabo-musulman.

Il aimait à répéter que « l’allemand est la première langue orientale » en raison de l’éminence de la contribution des orientalistes allemands du 19e et du premier 20e s. à la connaissance du patrimoine culturel arabo-musulman. Songeons à la seule Geschichte der Arabischen Litteratur de Carl Bockelmann…

Au cours de ses années parisiennes, il apportera une contribution précieuse à l’ouvrage, devenu un document de référence sur le hassaniyya, de l’éminent linguiste, arabisant et sémitisant, David Cohen, Le dialecte arabe hassâniyya de Mauritanie, qui paraîtra après son départ de France, en 1963, à Paris, chez Klincksieck.

Revenu en Mauritanie au moment de l’indépendance, il se verra confier diverses fonctions : « Commandant de cercle » du Hodh en 1961-1962, ambassadeur en Tunisie, fonctionnaire international à Addis Abeba auprès de l’OUA à la fin des années 1960, administrateur conseiller au Ministère de l’Intérieur, chargé, par exemple, de plaider le point de vue de la Mauritanie dans le procès ouvert à La Haye en 1975 au sujet du statut du Sahara Occidental

Il utilisera une bonne partie du temps passé dans le Hodh à rassembler des éléments d’histoire de l’Est mauritanien auprès de traditionnistes compétents comme Baybût wuld al-Bubbân, des membres de la famille des Ahl Awwa, etc. Il le mettra également à profit pour rassembler une importante documentation historique manuscrite.

Après avoir colligé diverses copies de la fameuse al-Haswa al-baysâniyya fi-l-ansâb al-hassâniyya de Sâlih wuld ‘Abd al-Wahhâb (m. 1854), consacrée pour moitié aux Awlâd Mbârik, il devint, au fil de ses enquêtes sur ce groupe si important pour l’imaginaire guerrier de l’espace maure, un connaisseur très averti des tribulations de cette qabîla.

Il élargit considérablement son savoir sur un héritage intellectuel majeur des confins mauritano-maliens, celui de l’illustre famille d’al-Shaykh Sîd al-Mukhtâr al-Kuntî (m. 1811) et de son fils et successeur al-Shaykh Sîdi Muhammad (m. 1826), dont l’influence qâdiriyya s’est étendue jusqu’au nord de l’actuel Nigeria.

De cette famille, il connaissait déjà bon nombre d’ouvrages et de correspondances rapportées par al-Shaykh Sidiyya de son long séjour auprès d’elle (1810-1826), dans l’Azawad, et conservés dans la bibliothèque familiale qu’il a léguée à ses descendants. Il aimait à dire de Sh. Sîdi Muhammad qu’il était l’unique véritable prosateur de talent en arabe de l’espace mauritanien.

Les enquêtes que Mohamed a menées dans le sud est mauritanien et ses confins maliens ont également concerné un petit groupe-témoin de l’histoire encore pleine de points d’interrogation du fameux site de Tägdâwust, dans le massif du Rkiz (Assaba), assimilé avec quasi-certitude par l’équipe d’archéologues qui l’a fouillé à l’ancienne Âwdâghost d’Ibn Hawqal et d’al-Bakrî.

L’étude minutieuse des traditions orales de ce groupe et le parcours fouillé de la documentation historique en arabe rassemblée par le chercheur lui ont permis d’éclairer sous un jour tout à fait neuf les séquences de l’histoire de ce site et de ses anciens habitants dans sa contribution à l’ouvrage collectif Tegdaoust I :

« Sur les traces d’Awdaghust : les Tagdâwust et leur ancienne cité » in D. et S. Robert, J. Devisse (éds.), Tegdaoust I, Paris, Arts et Métiers Graphiques, 1970, pp. 97-107. Les exposés qu’il fit à La Haye, lors des audiences de la Cour Internationale consacrées à la question du Sahara, témoignent du souci de précision qui caractérisait son mode d’appréhension de l’histoire et de l’ethnographie du Sahara occidental.

On en trouve trace dans les minutes de ce procès, par exemple dans : « Quinzième audience publique (8 VII 75, 10h). Exposé oral de M. Ould Maouloud », in Cour Internationale de Justice. Mémoires, plaidoiries et documents. Sahara occidental.

Volume VI. Exposés oraux, La Haye, 1982, pp. 361-372. En compagnie d’al-Mukhtâr wuld Hâmidun et de Kane Elimane, il avait apporté une contribution significative au manuel coordonné par G. Désirée-Vuillemin, Histoire de la Mauritanie des origines au XVIIe s., publié en 1963, et destiné aux élèves des cycles primaire et secondaire des écoles mauritaniennes, à une époque où il n’existait aucun outil d’enseignement dans le champ de l’histoire mauritanienne.

Je n’ai mentionné dans ce qui précède que les contributions les plus significatives parmi celles dont j’ai pris connaissance. Mais c’est surtout par ses « publications indirectes », si je puis dire, que le rayonnement de la personnalité intellectuelle de Mohamed Ould Maouloud s’est imprimé dans le paysage éditorial relatif à l’espace mauritanien.

Il n’est pas exagéré, me semble-t-il, de dire qu’aucune recherche significative menée sur la Mauritanie n’a échappé, de près ou de loin, à son influence. Nationaux ou étrangers, quasiment tous ceux qui ont écrit sur la Mauritanie lui sont redevables d’une mise au point, d’une source, d’une remarque judicieuse.

On peut s’étonner cependant qu’un esprit aussi érudit, qui alliait une parfait maîtrise de la culture « traditionnelle » sous toutes ses facettes à une étonnante familiarité avec les productions les plus récentes des sciences humaines, qui maniait avec une égale aisance l’arabe littéraire et le français, n’ait pas davantage publié.

Tous ceux qui le connaissaient le pressaient depuis longtemps d’accélérer le rythme d’écriture d’un ouvrage qu’il disait avoir entamé de longue date, et que nous attendions tous avec impatience, sur l’histoire de la Mauritanie.

En l’absence de renseignements précis sur l’état d’avancement de ce travail et sur l’état du chantier légué par le chercheur au bout d’une soixantaine d’années de quête ininterrompue, je m’en vais risquer une ou deux conjectures autour de la relative rareté de ses écrits.

Passons sur les conditions matérielles devenues particulièrement précaires durant les trois décennies 1978-2005, lorsque Mohamed Ould Maouloud, pour des raisons de généalogie coupable, s’est vu infliger par les putschistes de 1978 une relégation, une assignation à résidence, doublée d’un dénuement voulu.

En matière de production scientifique, Mohamed Ould Malouloud était d’une exigence paralysante, vis-à-vis des autres, mais aussi et surtout vis-à-vis de lui-même. Il n’aurait souhaité pour rien au monde donner à lire qu’un travail qu’il n’aurait jugé conforme en tout point aux canons les plus rigoureux de la recherche qu’il pouvait imaginer.

C’était toujours avec une ironie quelque peu condescendante qu’il évoquait les « victimes de l’alphabétisation » pressées de noircir quantité de pages truffées d’approximations et d’opinions toutes faites. Je l’ai même entendu dire, avec son humour habituel, à propos de la guerre civile du Liban : « elle a au moins un avantage : elle empêche les Libanais de continuer à inonder le marché avec des éditions bâclées ! »

Une seconde source d’inhibition serait peut-être à rechercher du côté de l’hybridité même de l’univers où ce passeur de frontières était installé.

Les anthropologues, qui conseillent le dépaysement pour générer un regard distancié sur les sociétés autres, appellent aussi à pratiquer ce qu’ils nomment « l’observation participante », l’immersion dans ces mêmes sociétés du lointain afin que le chercheur allogène puisse, en quelque sorte par capillarité, s’en imprégner suffisamment pour en restituer la connaissance à la fois la plus intime et la plus objective, c’est-à-dire la plus distante possible.

Travaillant sur sa propre société, mais habité par une immense exigence d’objectivité, Mohamed Ould Maouloud aurait plutôt été confronté aux apories de ce que Bourdieu appelle « l’objectivation participante ».
Soit la difficulté de produire un savoir qui œuvrerait puissamment à être objectif, allant même jusqu’à pratiquer une sorte d’opération « portes ouvertes » sur ses ateliers de fabrication, tout en étant captif d’un « marché » domestique qui ne veut que de l’adhésion à des identités naïves et pré-critiques.

Espérons que la parcimonie éditoriale du regretté chercheur ne l’aurait pas privé de confier l’acuité de son esprit critique à des productions textuelles dont le monde de la recherche attend avec impatience qu’elles soient exhumées et publiées. Travailler à mettre à la disposition des chercheurs ce legs serait sans nul doute l’hommage le plus approprié qui puisse lui être rendu.

Abdel Wedoud Ould Cheikh, pour Kassataya

[1] Les repères chronologiques précis sont plutôt rares dans « l’état-civil » saharien. Mohamed m’avait confié lui-même qu’il est né deux ans avant la mort de son grand-père maternel, Bâba, dont nous savons précisément qu’il est décédé le 5 avril 1924.

[2] Mawlûd, Shaykhunâ et Muhammadun ont tous les trois épousé des filles de Bâba. Muhammadun a eu pour épouse Hafsatu, la mère d’Ahmed Ould Daddah, qui contribua, comme je le mentionne plus loin, à la prime éducation de Mohamed Ould Maouloud.

[3] Ibn al-Amîn, al-Wasît fî tarâjim udabâ’ Shinqît, Le Caire, al-Khanjï, 1958, pp. 256-257 [4] Le noyau de cette bibliothèque était constitué par les quelques deux cents ouvrages manuscrits rapportés par al-Shaykh Sidiyya al-Kabîr lors d’un voyage effectué au Maroc au début des années 1830.

Elle comptait aux toutes premières années du 20e s., d’après un relevé effectué par Louis Massignon en 1909, 512 manuscrits et 683 ouvrages imprimés. L. Massignon, « Une bibliothèque saharienne : la bibliothèque de Cheikh Sidia au Sahara », Revue du Monde Musulman, VII, 1909, pp. 409-418. Il y a, au Musée National, à Nouakchott, l’une des « cantines » en bois qui ont servi au transport des manuscrits à dos de chameau ou de mulets de Marrakech à Boutilimit.

Repris a partir de Kassataya.com le 7.12.2013



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