Cridem

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04-10-2016

04:18

Toile de fond |Journée sans presse

« Toutes choses humaines sont brèves, périssables et occupent une part négligeable de l’éternité » Sénèque. Le journalisme est un sacerdoce au service de l’homme et de la cité, et il le restera aussi longtemps que ceux et celles qui ont l’immense bonheur de l’exercer le feront avec rigueur, bonne foi et professionnalisme.

Mais à l’heure qu’il est, cette belle posture est devenue une vraie problématique à cause de l’émergence de plusieurs phénomènes négatifs qui assoient peu à peu le discrédit des journalistes. Or, la presse mauritanienne a encore les moyens d’être plus performante et indépendante au regard des acquis démocratiques que notre pays a engrangés timidement sur plusieurs décennies.

Elle peut être forte et mieux respectée au vu du travail qu’elle a déjà accompli dans le sens d’un ancrage démocratique et pluraliste plus affirmé. Pourvu qu’on veille bien lui reconnaître ce mérite.

C’est dans ce créneau que s’inscrivent les hebdomadaires qui ont opéré une journée sans presse le mercredi dernier. Ces organes ouverts à tous les vents susceptibles de faire avancer notre pays, passent au crible, la politique aux faits de société, de l’économie réelle aux technologies induites par le numérique, en passant par les actualités africaines et internationales, avec pour seul objectif de mettre le lecteur au tempo d’un monde qui bouge.

Etre dans le tempo de ces hommes et femmes d’entreprises qui apportent de la plus-value à notre pays. Certes, ils n’ont jamais prétendu réinventer la roue, mais s’attèlent à ce que leurs productions répondent à un modèle de journalisme aux antipodes des coteries partisanes, des manipulations politiciennes et affairistes. C’est le respect qui sied d’accorder aux lecteurs et au public.

Dans un environnement médiatique en crise, l’opinion publique a essentiellement besoin de trouver du sens dans le torrent d’informations brutes qui lui tiennent forcément compagnie aujourd’hui, qu’elle le veuille ou pas. Cette presse que l’on semble oublier, fait pourtant son travail, sans se départir des principes journalistes de liberté et de responsabilité.

ADN

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