Sidi Mohamed Mhamed Cheine - Les organisateurs de la course maritime sportive dite Vendée Globe n’ont pas du tout raison valable si ce n’est que les enchères de la politique de classer les cotes Mauritaniennes comme zone d’insécurité maritime. Certes aucun acte de piraterie, ni de terrorisme n’a été enregistré sur ces cotes de loin ou de près. Le sommet de Lomé tenu récemment au Togo sous le titre du renforcement de la sécurité maritime en Afrique est témoin.

Les thématiques débattues lors dudit sommet portaient sur la mer comme facteur de développement, la préservation de l’environnement marin, le trafic illicite en tout genre, la pêche illicite, et la piraterie maritime. En présence de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République qui a insisté à participer, malgré ses préoccupations politiques lors du dernier dialogue.

L’ensemble des expertises techniques de la sûreté et de la sécurité maritimes issues des organismes maritimes professionnels internationaux, régionaux ou sous régionaux notamment l’Organisation Maritime Internationale (OMI), L’Organisation Maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC), et la Garde Cote Américaine (USCG) ont qualifiées la navigation dans les eaux sous juridiction mauritanienne comme la plus sécurisée dans la zone de l’Afrique de l’ouest.

En effet, toutes les cartes de la navigation maritime prévoient un changement de cap du navire lorsque celui se trouve en face des cotes nationales qui constitue naturellement un carrefour maritime stratégique connu au fil du temps par les capitaines comme zone de relâche sécurisée et refuge d’interventions techniques à bord de leurs navires longs courriers faisant les routes Nord-Sud-Nord pour le réglage des assiettes et/ou des jutes.

Cependant, les détournements des navires le long de la côte de l’Afrique de l’Ouest commence à s’augmenter peu à peu en allant plus loin vers le sud, faisant des eaux du Golfe de Guinée un des centres de la piraterie mondiale. Les attaques dans le Golfe de Guinée sont réputées pour être particulièrement violentes. Selon l'Office des Nations Unies de lutte contre la drogue et le crime, ce phénomène est né surtout des troubles liés à l'industrie pétrolière dans la région.

Les attaques ont souvent ciblés des navires transportant des hydrocarbures, dont les cales sont vidées et le contenu revendu au marché noir. L’industrie pétrolière qui constitue le premier secteur d’activité de la région est menacée depuis vingt ans par la criminalité transnationale organisée.

Par ailleurs, les autorités maritimes nationales peuvent portées plainte pour fausse déclaration contre cette organisation sportive qui n’a aucune qualification professionnelle maritime reconnue au niveau internationale à publier ce genre de message qui pourra immanquablement porter atteinte aux intérêts économiques d’un pays souverain classé par les organismes professionnels du commerce international dans la liste blanche des pays maritimes les plus sécurisés de la région.

Sidi Mohamed ould MOHAMED CHEIKH
Consultant des affaires maritime