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Arafat/Sebkha : La police tabasse les leaders de l’opposition qui manifestait contre le référendum
Cette après-midi du 26 Juillet, la police n’a pas fait dans la dentelle. Elle a violemment tabassé les leaders de l’opposition démocratique qui manifestait contre le référendum du 05 Août prochain.
A Arafat et Sebkha, notamment, plusieurs arrestations et blessés sont à noter dans les rangs des manifestants qui ont reçu une pluie de matraques et de grenades lacrymogènes des forces de l’ordre, tandis qu'à Dar-Naim, la manifestation anti-référendum s'est déroulée dans le calme.
Parmi les blessés, figure le célèbre sénateur Ould Ghadda, farouche opposant aux amendements constitutionnels proposés par le président Ould Abdel Aziz. Le sénateur a perdu conscience, après avoir été asphyxié par la fumée des grenades lacrymogènes.
Jémil Ould Mansour, président du parti Tawassoul, et Mohamed Mahmoud Ould Ematt, vice-président du Rassemblement des forces démocratiques (Rfd) ont été également admis, dans une structure sanitaire de la capitale, pour recevoir des soins. Le président du parti ADIL, Ould waghef, comptait aussi parmi les blessés.
-"Tournant autoritariste"-
Le président du Mouvement pour le Changement Démocratique (MCD), Moussa Fall, qui faisait partie de la manifestation, a réagi en dénonçant la répression de la police, à Arafat et Sebkha.
"On assiste à un durcissement du régime qui utilise l’administration et les finances publiques pour faire sa campagne. C’est un tournant autoritariste que nous sommes en train de vivre avec le régime de Ould Abdel Aziz. Même les régimes militaires ne font plus recours à ces pratiques. C’est un bâillonnement des libertés. On tend très clairement vers le joug d’un régime autocratique et dictatorial", a déclaré à CRIDEM, M. Fall.
Le 20 juillet, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a lancé la campagne pour le référendum constitutionnel du 5 août, boycotté par l'opposition radicale.
Ce mercredi, dans le cadre de sa campagne pour un "boycott actif" du référendum, l'opposition prévoyait d’organiser simultanément trois marches, à Arafat, Sebkha et Dar-naim. Les autorités mauritaniennes n’avaient autorisé que la marche de Dar-naim.
Par Babacar Baye NDIAYE
©Cridem 2017
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