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26-02-2018

11:25

L’ancien président mauritanien Sidi Mouhamed Ould Cheikh Abdallahi reçu par le khalife de Médina Baye

Senenews - Le séjour de Serigne Cheikh Ahmad Tidiane Niasse à Nouakchott, entamé ce samedi, a été marqué hier par la visite hautement symbolique de l’ancien président de la République mauritanienne, Mouhamed Ould Cheikh Abdallahi qui s’est longuement entretenu en privé avec le guide religieux.

Qui est Mouhamed Cheikh Ould Abdallah ?

L’homme a été élu président le 19 avril 2007, mais sa présidence effective dure moins de quinze mois. Elle est marquée par un nouveau dispositif législatif et policier punissant plus sévèrement l’esclavage.

La notion d’esclavage est redéfinie dans un sens plus large, des peines de cinq à dix ans de prison sont prévues pour les propriétaires d’esclaves ainsi que contre les fonctionnaires trop laxistes ou corrompus. La loi de 1981 prévoyant une indemnisation pour les propriétaires perdant des esclaves est abrogée.

Conformément à sa promesse électorale, son gouvernement commence à organiser le retour des «réfugiés négro-mauritaniens» installés au Sénégal depuis le conflit senegalo-mauritanien de 1989. Le processus est cependant critiqué par les Forces de libération des Africains de Mauritanie (FLAM) qui le juge trop lent et pas assez généreux.

En avril 2008, face à la crise alimentaire mondiale de 2007-2008, il décide de créer une banque de céréales, de supprimer les taxes douanières sur le riz et de subventionner les prix du gaz et de l’électricité et diverses mesures pour éviter la famine dans les zones les moins accessibles. Le coût du programme est évalué à 75 millions d’euros. Dans le même temps, il annonce des mesures pour faciliter l’accès aux logements à Nouakchott.

Le coup d’État d’août 2008
Le 6 août 2008, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi est arrêté avec le Premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghef par des militaires lors d’un coup d’État militaire. Le responsable du putsch n’est autre que l’ex-chef de la garde présidentielle, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, limogé par décret quelques heures auparavant par le président. Ce dernier a été emmené dans un endroit tenu secret par les militaires et sa résidence privée n’est plus désormais sous surveillance.

Rappelons qu’à sa sortie de l’entretien privé, l’ancien président mauritanien a précisé, selon une source de la délégation, qu’il était venu en simple disciple réaffirmer son allégeance au khalife, comme l’avait fait son père avec Baye Niasse.





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