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02-07-2018

10:33

Mauritanie, le pacte d’Aziz avec le diable djihadiste

Mondafrique - Lors de l’attaque terroriste contre le quartier général de la force militaire du G5 Sahel dans la ville de Sévaré au Mali, les héritiers d’Al-Qaïda ont détruit tous les drapeaux des pays de cette force militaire, sauf celui de la Mauritanie. Quel aveu !

Lors de l attaque de Sévaré où quatre soldats français ont été blessés, les combattants d’Al-Qaïda ou du Front pour la victoire de l’Islam et des musulmans ont procédé à l’enlèvement des drapeaux des pays participant à la nouvelle force militaire. Surprise, ils ont laissé flotter le drapeau mauritanien, et lui seul.

Silence dans les rangs

Aucune explication n’a été donnée concernant cette attitude qui n’est pourtant pas si surprenante que cela. Pas plus Al-Qaïda que le pouvoir mauritanien ne sont décidés à rompre la trêve qui existe entre eux depuis 2010, comme l’avaient révélé les médias américains.

En 2013, l’Etat mauritanien, malgré ses engagements, s’en tenu en effet à une position de neutralité dans l’intervention militaire française au Nord Mali. Les Imams mauritaniens, souvent formés en Arabie Saoudite, ont constamment dénoncé, avec la complicité du pouvoir, la guerre impie menée par les Français au Mali.

A l’instar de l’Algérie, fidèle allié de la Mauritanie, les forces mauritaniennes refusent de se battre à l’extérieur de leurs frontières et ne tolèrent aucune violation de leurs frontières.

Espoirs déçus

Ces 2 et 3 juillet, Emmanuel Macron est parti en Mauritanie avec l’espoir de convaincre son homologie mauritanien de s’engager plus avant dans la force du G5 Sahel dont il appelle de ses voeux la mise en place effective.

A en juger par les dernières déclarations du président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, sur France 24 où il a pointé les responsabilités françaises dans le chaos libyen, où il s’est opposé à la proposition « utopique » de Paris d’organiser des élections en Libye avant la fin de l’année et où enfin il a souligné « les innombrables failles » du G5, il semble que son intransigeance face à la France ne semble pas prête de disparaitre.

Sur la question du Sahara occidental, le président Aziz s’en est pris au Maroc, toujours sur France 24, de façon à peine voilée, malgré les efforts de Paris ces dernières semaines pour rapprocher les positions marocaines et mauritaniennes.

Voici sans doute douchés pour longtemps les espoirs du chef d’état dans un engagement franc et massif de la Mauritanie aux cotés de la France dans la lutte anti terroriste.



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