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04-07-2018

05:30

Ould Daddah : "Si les prochaines élections se déroulent dans un minimum de transparence, le pouvoir perdra"

Le Calame - Au cours d’un point de presse, tenu ce mardi, à midi au siège du RFD, le président Ahmed Ould Daddah a affirmé que « si les prochaines élections se déroulent dans un minium de transparence, le pouvoir perdra au profit de l’opposition».

Le pouvoir ne veut d’ailleurs pas la participation de l’opposition, ajoute le président du RFD dont le parti a décidé, à l’instar des autres partis de l’opposition qualifiée de « radicale » de prendre part aux prochaines élections locales, prévues le 1er septembre.

C’est la raison pour laquelle il n’a pas cherché de consensus avec l’opposition, justifie Ould Daddah. La décision avait été annoncée, la veille, tard dans la nuit.

Abordant le 2e point de cette rencontre avec la presse venue en masse, comme les militants d’ailleurs, Ould Daddah a rejeté sur le pouvoir la responsabilité de la situation catastrophique qui prévaut dans le pays. Face à une sécheresse qui décime le cheptel et ses propriétaires, le pouvoir s’est montré incapable d’endiguer la spirale de famine pour les citoyens et leur troupeau, regrette Ould Daddah qui ajoute : plus grave, il a choisi de consacrer près de 32 milliards d’Ouguiyas à la tenue du 31e sommet de l’Union Africaine.

Sur le registre diplomatique, le président Daddah dit regretter le fait que le président Aziz choisisse de ne pas accueillir en personne, à l’aéroport, un chef d’état frère, ami et voisin et dont tout nous lie. Nous ne partageons pas cette position. Nous devons des égards au Mali et au Sénégal, affirme le président du RFD.

Parlant toujours de la famine et de la sécheresse qui ont conduit à des mort d’hommes à l’Est du pays et de nombreux bétails, Ahmed Ould Daddah a relevé ce paradoxe de taille : la Mauritanie avec moins de 4 millions d’habitants dispose d’immenses potentialités minières, halieutiques, agricoles, animalières qui, si elles étaient bien gérées et équitablement redistribuées, devraient mettre tous les mauritaniens à l’abri du besoin.

La Mauritanie est un pays très riche mais sa population est pauvre. Il est dommage de constater aujourd’hui que la réalité est là, le pouvoir a montré son incapacité à anticiper et à gérer les urgences, selon lui.





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