Adrar-Info - Cheikh Mahfoudh Ould El Oualed, ancien ami d’Oussama Ben Laden, ancien mufti d’Al-Qaïda, a déclaré qu’ils « ont senti en le président Mohamed Ould Abdel Aziz une volonté de reconsidérer la décision de fermeture du centre de formation des Oulémas et l’Université Abdoullah bin Yassine et leur ré-ouverture».

Ils lui ont également expliqué l’ intérêt que cela présentait, soulignant qu’ils lui avaient expliqué qu’ils ne considéraient pas cela comme « une position politique contre lui, mais un devoir obligatoire de conseil en matière religieuse, citant le Hadith prophétique : Conseil … à Dieu, à son livre et à son messager, aux imams des musulmans et à la communauté ».

Dans un post publié sur sa page Facebook, Ould El Oualed a confirmé que le président Ould Abdel Aziz leur avait assuré que « la fermeture du Centre pour la formation des Oulémas et de l’Université Abdoullah bin Yassin ne constitue pas un pan de la politique générale du gouvernement ni une approche officielle globale contre le savoir et les savants – comme le promeuvent les propagandistes et le craignent les fatalistes – C’est un cas isolé, une affaire particulière ».

Ould El Oualed a déclaré que le président leur avait assuré qu’« il est toujours – comme convenu -soucieux de promouvoir la place de l’Islam et de ses promoteurs en général ainsi que la place du savoir et des savants en particulier. » Il a répété que la République de Mauritanie est un État islamique et n’est pas laïque.

Ould El Oualed a souligné que leur rencontre avec le président Ould Abdel Aziz entre « dans le cadre des efforts et des démarches dans lesquels nous avons l’honneur de participer à la réconciliation, l’interdépendance et renforcer notre position contre ceux qui s’attaquent à notre pays ainsi qu’aux ennemis de la patrie et de la religion », soulignant qu’ils ont contacté les « diverses autres parties concernées par la tension actuelle, lors de multiples réunions et contacts ».

Ould El Oualed a signalé que le président leur a informé de "nouveaux plans élaborés par l’Etat pour promouvoir et développer l’enseignement supérieur islamique, l’ouverture des établissements d’enseignement supérieur qu’exige le domaine et l’adoption des fonds et moyens nécessaires".

Il leur a également assuré que « ce qu’il a réalisé et mis au service de l’Islam, pour rehausser sa place et élever celle du savoir et des savants, il le fait en tant qu’accomplissement de son devoir civique et non à des fins de propagande politique, ni pour chercher à nuire à certaines gens. »

Ould El Oualed a confirmé qu’ils avaient trouvé « auprès de l’autre partie adverse un accueil chaleureux pour notre initiative de réconciliation et nous avons senti en ses membres un souci sincère qui permettrait de surmonter le conflit, s’entendre, atteindre les intérêts, éviter les malheurs et coopérer en matière de justice et de piété tout comme leur disponibilité à corriger ce qui ne va pas et revenir au consensus ».

« Ils ont confirmé leur engagement à s’en tenir à l’apaisement et le maintien de la sécurité et de la stabilité. ils ont ainsi loué les réalisations du président dans divers domaines, ajoutant que ce sont des positions qui méritent qu’on reconnaisse et qu’on s’en félicite. »

Ould El Oualed a déclaré qu’il avait appelé « chacun à surmonter les différences du passé et à œuvrer selon les recommandations d’Allah Le Tout-Puissant pour coopérer dans le domaine de la justice et de la piété et agir pour l’affirmation de l’unité et rapprochement des gens, loin des litiges et conflits. C’est ce que nous espérons et attendons.»

Il a ajouté que "ces démarches sont prometteuses et encourageantes pour la poursuite de cet effort béni", soulignant que "le devoir du moment est maintenant de promouvoir les travaux sur la réforme de l’interdépendance (ﺇﺻﻼﺡ ﺫﺍﺕ ﺍﻟﺒﻴﻦ ) ou réconciliation qui est la meilleure des œuvres du monde ici bas et de la religion, valant mieux que le jeûne, la prière et la charité".

Source : http://nawafedh.com/?q=node/8834

Traduit par Adrar-info