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02-12-2018

07:12

Mauritanie: des unités méharistes au plus près des populations

RFI - La grande parade militaire célébrant la fête nationale mauritanienne s'est tenue ce 28 novembre à Néma en présence du président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz. Toujours très applaudies, les unités méharistes du Groupement nomades (GN) ont participé à ce défilé.

Au plus fort des années de terrorisme, il y a une dizaine d’années, les unités méharistes de Néma avait cessé leur patrouilles dans le désert pour se voir confier la surveillance de l'aéroport. Elles sont aujourd'hui de retour sur leur terrain de prédilection.

L'utilisation de dromadaires n'a rien de folklorique dans ce pays : il s'agit d'un véritable « outil » destiné à renforcer la sécurité des populations et renseigner sur la situation aux frontières. La coopération européenne l'a bien compris et a décidé de soutenir le Groupement nomade de la Garde nationale dans le cadre de son projet appui à la sécurité et au développement en Mauritanie.

Le Groupement nomade de la Garde nationale entame donc sa « remontée en puissance ». L'Union européenne a promis une centaine de dromadaires équipés ainsi des systèmes de communications modernes. Les unités méharistes peuvent parcourir jusqu'à 70 km par jour, en autonomie durant un mois.

« Un chamelier peut faire toutes les missions : maintien d'ordre, sécurité, renseignement, sans pour autant que l'on sache à qui il appartient. Il est efficace dans les zones reculées, difficiles, inaccessibles, là où il y a des populations.

Il est commandé par un officier de la police judiciaire qui règle tous les problèmes que ce soit au niveau de l'eau, que ce soit au niveau de la santé et tous les litiges qui se posent dans la zone sous sa responsabilité »,
développe le colonel Abderrahamane el-Khalil, commandant du groupement nomade à Néma.

Après réhabilitation, le fort de Oualata situé à quelques dizaines de kilomètres de là devrait aussi accueillir le centre des opérations du Groupement nomade. « Il y a un dispositif militaire qui accompagne les efforts de développement, et on le fera de plus en plus, notamment avec l'idée de créer une facilité de paix européenne.

L'idée à terme est aussi de pouvoir utiliser des financements pour acheter des armes. Donc je dirais que de plus en plus on s'oriente dans le domaine de la sécurité, dans le domaine de la défense »
, explique l'ambassadeur Giacomo Durazzo, le chef de la délégation de l'Union européenne en Mauritanie.

Le projet d'appui à la sécurité est doté de treize millions d'euros provenant sur le Fonds européen de développement (FED), une somme qui doit être engagée en totalité d'ici juin 2019.



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