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07-12-2018

20:30

TVM : Ould Ahmed Daamou confirmé, saura-t-il secouer le Mammouth ?

Le Calame - La nomination de Abdallahi Ould Ahmed Daamou à la tête de la Télévision de Mauritanie a été confirmée par le dernier conseil des ministres.

Ce cadre de Boutilimit, ancien commissaire du CSA et chargé de mission à la présidence de la République vient donc de quitter l’atmosphère nauséabonde de Radio Mauritanie où rien ne va, excepté des missions de complaisance à l’intérieur du pays pour produire des émissions de piètre qualité. Mais le désormais ex DG de Radio Mauritanie n’a pas atterri dans une institution mieux lotie.

A la télévision de Mauritanie, Ould Ahmed Daamou hérite d’une situation pas des meilleures. En effet, l’inspection générale d’Etat a récemment découvert l’évasion des centaines de millions d’Ouguiyas, ce qui entraîné le limogeage de la directrice générale.

Une situation d’autant plus incompréhensible que les responsables suspectés n’ont été sommés que de restituer les montants disparus, et coulent de beaux jours alors que d’autres impliqués dans une pareille situation dorment en prison.

A la TVM, il faudra à Ould Ahmed Daamou, beaucoup d’efforts pour rétablir l’image peu reluisante de cette télévision. Selon diverses sources, la TVM a été plongée dans la gabegie ces dernières années. Conséquence, elle semble manquer de tout. Même des trépieds pour les micros. Selon des sources concordantes, lors de la dernière campagne des élections municipales, régionales et législatives, de septembre dernier, la TVM a loué des caméras, des voitures parfois avec les fonctionnaires et agents de la boîte pour suivre les déplacements et meetings des candidats à l’intérieur du pays.

Autres griefs contre la gestion de la boîte, une production nulle, avec pour conséquence des émissions de piètre qualité. Une situation qui affecte surtout les autres langues nationales (Pulaar, Soninké et Ouolof) dont le taux horaire est des plus faibles. Journalistes et animateurs de ces langues ne disposent pas de moyens pour effectuer des reportages à l’intérieur du pays, faute de provisions alors que d’autres peuvent rester des jours, voire des semaines pour des reportages à l’intérieur voire hors du pays. Que dire alors des formations ?

Ould Ahmed Daamou avait hérité une situation semblable à la radio où les émissions des langues nationales ne sont pas bien loties. Pas de moyens de production voire de voyage parce qu’aucun moyen de le faire ne leur est octroyé, selon des sources proches de la boîte. Il est parfois arrivé de ne pas disposer de studio pour réaliser une émission. Il y a certes le niveau des journalistes et animateurs à épingler, mais il n’est pas suffisant pour expliquer ce qui se passe dans cette radio.

Résultat des courses, des émissions produites depuis des années sont réchauffées à longueur d’années, si elles ne sont pas tout simplement bousculées dans la grille des programmes ? Interrogé sur cette situation, un animateur raconte que la direction ne leur offre aucun moyen pour aller sur le terrain faire des reportages.

Espérons que l’arrivée d’Ould Ahmed Daamou à la TVM et d’Ould Sidi Brahim à la RM contribueront à changer cette situation. Pendant que d’autres télévisions et radios élargissent leur audimat, les nôtres font fuir les leurs. Dommage !





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