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Mauritanie : les élections législatives, municipales et régionales, principaux évènements politiques
Apanews - En Mauritanie, l’année 2018 a été marquée, sur le plan politique, par l’organisation d’élections législatives, municipales et régionales dont le premier tour a eu lieu le 1er septembre et le second deux semaines plus tard.
Ces élections ont été marquées par l’innovation des conseils régionaux qui ont pris la place du Sénat, supprimé à la faveur d’un amendement constitutionnel validé par référendum en août 2017.
Elles ont vu la participation de la totalité du spectre politique, que ce soit du côté de la majorité que de celui de l’opposition dans ses deux franges dialoguiste et radicale.
Et comme on s’y attendait, l’écrasante majorité des sièges ont été raflés par l’Union pour la République (UPR, au pouvoir) et ses autres alliés dans la majorité.
Au plan des législatives, l’UPR a remporté, à elle seule, 93 sièges sur les 157 composant l’Assemblée nationale, désormais unique chambre au Parlement, alors que les autres partis de la majorité ont totalisé 26 députés.
L’opposition s’est contentée des miettes composées de 37 sièges dont 9 revenant à la frange modérée (dialoguiste) et qui compose souvent avec la majorité.
Sur les 28 députés remportés par l’opposition radicale, 14 ont été obtenus par les islamistes du parti Tawassoul, ce qui leur permet de conserver le leadership de l’opposition à travers la présidence de l’Institution de l’opposition démocratique.
Concernant les conseils régionaux, au nombre de 13, ils ont été tous remportés par l’UPR en dépit d’une forte présence des islamistes, notamment dans les grandes villes de Nouakchott, Nouadhibou et Aioun (est).
La même tendance a aussi prédominé dans les élections municipales majoritairement remportées par l’UPR, avec cependant deux des 9 communes de la capitale arrachées par le parti Tawassoul.
Quelque 1.400.663 personnes étaient inscrites sur les listes électorales, mais le taux de participation n’a pas dépassé 56%, selon la Commission électorale nationale et indépendante (CENI) qui a supervisé le processus.
Cette CENI a été mise en cause par l’aile dure de l’opposition pour n’avoir pas été désignée de manière consensuelle.
L’opposition a également dénoncé de nombreuses irrégularités pendant les jours de vote et a critiqué le vote des forces armées et de sécurité de manière séparée la veille des scrutins.
Quelque 502 listes aux couleurs de 98 partis politiques ont participé à ces élections.
MOO/cat/APA