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07-01-2019

10:33

Gabon: La situation est «sous contrôle» après une tentative de coup d'état

20 Minutes - Retour à la normale au Gabon. Après une tentative de coup d’état menée par des militaires dans la matinée, les mutins ont été arrêtés.

Tôt ce lundi, ces militaires ont lu à la radio d’Etat un message indiquant qu’un « Conseil national de restauration » avait été mis en place au Gabon en l’absence du président Ali Bongo en convalescence au Maroc. Il est hospitalisé depuis le 24 octobre à la suite d'un AVC.

« Le calme est revenu, la situation est sous contrôle », a déclaré le porte-parole du gouvernement Guy-Bertrand Mapangou à l’AFP. Le porte-parole gouvernemental a ajouté que, sur un commando de cinq militaires qui avaient pris le contrôle de la radio-télévision nationale dans la nuit de dimanche à lundi et appelé à un soulèvement, « quatre ont été arrêtés, un est en fuite ».

Bérets verts

Trois militaires, coiffés de bérets verts, ont pris la parole ce lundi matin à la radio nationale. Un message a été lu par l’un d’entre eux se présentant comme commandant-adjoint de la Garde Républicaine (GR), et se disant président d’un Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS). Il a souligné que « le jour tant attendu est arrivé où l’armée a décidé de se mettre aux côtés de son peuple afin de sauver le Gabon du chaos ».

Le mouvement « demande à tous les jeunes des forces de défense et de sécurité et à toute la jeunesse gabonaise de se joindre à nous », a déclaré le militaire en annonçant la mise en place de ce « Conseil national de restauration ». « Nous ne pouvons abandonner la patrie », a-t-il déclaré en jugeant les institutions « illégitimes et illégales ».

Les frontières restent ouvertes

Des coups de feu ont été entendus au même moment par l’AFP autour de la Radio Télévision Gabonaise (RTG), sur le boulevard Triomphal, dans le centre-ville. Des blindés des forces de sécurité gabonaises bloquaient à 7 heures l’accès à ce boulevard, a constaté un correspondant. Depuis, les forces de sécurité ont été déployées dans la capitale et elles le resteront pour les prochains jours afin de maintenir l’ordre, a rassuré Guy-Bertrand Mapangou. Le porte-parole gouvernemental a ajouté que les frontières du pays restaient ouvertes.

Le 24 octobre, alors qu’il se trouvait en Arabie saoudite, le président Bongo, victime d’un AVC, a été hospitalisé à Ryad où il a été soigné pendant plus d’un mois avant d’être transféré à Rabat. Il y est toujours en convalescence. Depuis deux mois, la communication officielle a été rare et partielle quant à la santé du chef de l’Etat, alimentant les rumeurs les plus folles sur les réseaux sociaux.

Le 31 décembre, Ali Bongo a pris la parole pour la première fois depuis son hospitalisation. Cette prise de parole, peu fluide, était pour le MPJFDS une « honte » pour un « pays (qui) a perdu sa dignité ». La vacance du pouvoir n’a pas été déclarée au Gabon en l’absence du chef de l’Etat. La Cour constitutionnelle a transféré en partie des pouvoirs du président au Premier ministre et au vice-président.

20 Minutes avec AFP



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