Cridem

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08-01-2019

10:33

Ligne rouge : Monsieur le président excusez-moi du désagrément et évitez le mensonge du peuple

Cisse Housseynou - Cher père, je me veux d’être la voix de ce fils honnête et bien aimé. Peut-être même la voix de notre regretté Ahmedou Ould Abdel Aziz, l’autre compagnon d’infortune de mon ami et frère Cheikh Oumar Ndiaye. Je me veux d’être la voix de votre ami, de votre frère, de votre concitoyen et de votre gouverné. Je me veux cette voix sans aucune influence et non influencée qui vous parvient du plus profond de la nuit et des ténèbres.

Cette voix intime, inconnu, innocente et désintéressée qui vous parla, vous parlait, vous parle et vous parlera éternellement car constituant la vérité des mortelles. Je me veux cette voix devant rendre compte au seigneur des hommes. Cette voix qui ne peut être complice du mensonge ou de la soumission pour les privilèges de ce bas monde.

Je sais à l’avance que tout ce peuple marchera, courbera et volera même pour vous faire plaisir et réaffirmer que vous êtes un dieu vivant. Ils pleureront pour vous supplier de rester et rester encore, mais vous finirez finalement par partir d’une manière ou d’une autre.

Ce peuple de faux hommes et d’opportunistes a joué le même feuilleton avec Ould Taya. Alors, dormez bien, ils marcheront, chanteront et violeront la charte mère pour vous trouver un amour hypocrite qui ne durera que le temps de votre vie au pouvoir.

Ce peuple que vous invitez à marcher contre « toutes les formes de discrimination et contre tout ce qui pourrait nuire à la cohésion de notre peuple et à la solidarité de ses composantes », ne vous dira jamais que la discrimination est ethnique, raciale et entretenue par votre système. Elle a une couleur . Oui les hommes de couleurs ne se sentent nullement de ce peuple et pourtant ils feront le faux semblant pour vous prouver combien ils vous aiment.

Ces citoyens de seconde zone viendront en masse danser et chanter pour finir par vous demander de rester au pouvoir. Croyez-moi je ne verserai aucune larme car aucun animal ne mérite mon âme. Ce peuple n’aura nullement la foi en Dieu pour vous dire que la cohésion n’existe nullement parce que vous les politiques l’avez décidé.

Oui cette cohésion est du domaine du passé comme notre histoire nouvellement réécrite pour une volonté de saper les fondements de notre nation. Ce peuple ne vous dira jamais que la marche est juste un sport pour nous refaire le corps et peut être même nous débarrasser de cette masse de maladies.

Pourtant ce peuple, en toute honnête doit pouvoir vous dire que vos nominations, vos promotions, vos politiques et vos visés nuisent à la cohésion à laquelle vous nous invitez à marcher, danser et courir. Et détrompons-nous monsieur le président notre être et vivre commune n’est nullement une affaire de marche mais doit relever d’une volonté et d’actes de justice et d’égalité entre toutes les communautés de notre peuple.

Commençons par cassez le monopole racial, ethnique et tribale par la méritocratie, le patriotisme et la culture de la compétence. Excusez-moi si ma myopie me pousse à ne voir qu’une administration de couleur blanche.

Monsieur le président, si nous voulons vraiment tirer notre pays et notre peuple du volcan, nous nous devons d’être honnêtes et justes avec nous-même pour sortir du grand mensonge qui risque fort bien d’emporter nos enfants ou petit enfants. Nous ne serons peut-être plus de ce monde et nos descendants devront souffrir de notre manque de courage et de nos ambitions sataniques.

Monsieur le président, avant de vous quitter, je vous prie de ne point succomber aux mensonges du peuple et de prier avec nous pour les âmes des soldats « Rahma » qui au-delà même de leur appartenance raciale, familiale et des statuts constitueront encore le message de la cohésion, de la solidarité, de la justice, de la vérité et de notre façon d’être.

Cissé Housseynou Birama
L’avocat du peuple



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