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20-03-2019

13:51

Qui gère actuellement les "choses" en Mauritanie avant la présidence de 2019 ???

Adrar-Info - En raison du flou qui caractérise la situation dans le pays pendant cette période, de nombreux observateurs s’interrogent, ces jours-ci, sur qui dirige les choses en Mauritanie, avant la présidentielle de juin 2019 ?

La scène nationale est agitée, laissant entrevoir, parfois un "pouvoir" caché qui contrôle et gère les "choses" en fonction d’une certaine perception, différente de celle que menaient les détenteurs des rênes du pouvoir, la récente décennie.

Tantôt, des développements émergent, basculant la scène nationale, dans un état de trouble sous nuages opaques de confusion, à se demander qui gère les "choses" dans le pays, cette période ?

Surtout après la déclaration de la "Présidence" publiée en l'absence du Président "Ould Abdel Aziz" demandant la cessation des "initiatives, troisième mandat" et la disparition, à non retour, de leurs auteurs.

Mais aussi, le passage de Ould Abdel Aziz par Nouadhibou, après son retour des Émirats arabes unis (EAU), étouffant ainsi, l’accueil que ses partisans lui préparaient à l’aéroport de Nouakchott.

Et puis vint ajouter à la confusion ambiante, la brève déclaration de Ould Abdel Aziz disant qu’il n’a pas proposé la candidature de Ould Ghazouani à la future présidentielle, mais qu’il s’est proposé lui-même, en marge de sa visite du nouvel immeuble "complexe ministériel".

Dans une "sortie" qui semble être programmée pour cette "déclaration" faite à la chaine Sahel TV appartenant au groupe Ehel Ghadde le plus bénéficiaire de largesses, pendant le règne de Ould Abdel Aziz.

Depuis, la controverse est apparue et les choses se sont embrumées davantage.

Il fallut que Ould Abdel Aziz, sortant quelques jours, plus tard, du siège de l'Union pour la République (UPR), fasse une déclaration détaillée et sans équivoque, à travers laquelle il souligne les liens particuliers qui le lient à Ould Ghazouani.

Il a affirmé que ce dernier s'est "présenté lui même" en tant que citoyen mauritanien, déclarant que lui, Ould Abdel Aziz, se tient "derrière" et "devant lui"… Expressions que n’arrivent pas à interpréter les observateurs.

Et puis le brouillard a augmenté quand le candidat Ould Ghazouani n’a pas déménagé de son domicile, sis à l’état major général des armées, malgré qu’il n’a plus la responsabilité du commandement des états majors ni celle du ministère de la défense.

Un autre mystère est constaté, celui du statut du bataillon de la "sécurité présidentielle", transformé en un "rassemblement" avec déplacement de ses principales unités hors de la capitale mauritanienne, Nouakchott et sur lesquelles ont été nommés des officiers différents par leur loyauté.

Il existe également un autre cas douteux : La convocation par le candidat Ould Ghazouani, de certains chefs d’état-major qui ne dépendent pas du Ministère de la défense qu’il administrait et la tenue de réunion avec eux, dans son bureau.

Les nuages se sont davantage assombris dans le ciel du doute, avec le retour de l'ancien Premier ministre Yahya Ould Hademine sur la façade et l'apparition de ses proches dans des secteurs "sensibles" de l’Etat. Lui qui a été limogé et démis de ses fonctions après les élections législatives et municipales.

Il y a eu ensuite, les "multiples" réunions entre le président Ould Abdel Aziz et son ancien Premier ministre, Moulaye Ould Mohamed, soit au bureau soit à domicile du premier.

Une autre question à ajouter à ces questions est la sélection d'une commission dont la plupart des membres sont issus d’un courant intellectuel qui n'a rien à voir avec le candidat, qui fut chargée d’élaborer son discours politique.

Et ce, d’autant plus que le président de cette commission n’est autre que l’adjoint au secrétaire général du gouvernement, Ishaq al-Kounti, qui a écrit de nombreux articles critiquant Ould Ghazouani avant l’annonce officielle de la candidature de ce dernier.

Au niveau de l’établissement militaire et dans le cadre du brouillard dominant, la décision prise de renvoyer un nombre important d'officiers de l'armée à la retraite avant la fin de l'année. Ces choses et d'autres, encore "cachées", amènent certains observateurs, dans ce brouillard de confusion passionnant, à se demander, qui dirige les "choses" dans le pays, en prévision aux prochaines élections présidentielles ?

Source : http://meyadin.net/node/14320

Traduit par Adrar.info



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