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03-05-2019

06:29

Des "milices extrémistes" contrôlent Tripoli, selon les Emirats, alliés d'Haftar

Le Figaro - Les Emirats arabes unis ont déclaré ce jeudi que des «milices extrémistes» contrôlaient la capitale libyenne, Tripoli, que leur allié, Khalifa Haftar, tente de prendre depuis un mois.

«La priorité en Libye: combattre l'extrémisme/le terrorisme et soutenir la stabilité dans une crise qui s'éternise», a tweeté le ministre d'Etat chargé des Affaires étrangères, Anouar Gargach.

«L'accord d'Abou Dhabi a créé l'occasion de soutenir le processus [de paix] dirigé par l'ONU», ajoute-t-il en allusion à la rencontre de février dernier entre Khalifa Haftar, l'homme fort de Benghazi (est), et Fayez Serraj, le premier ministre du gouvernement d'union nationale reconnu par l'Onu et qui siège à Tripoli.

Les deux hommes s'étaient alors mis d'accord sur la nécessité d'organiser des élections. «En attendant, conclut Gargach, des milices extrémistes continuent de contrôler la capitale et de faire dérailler la recherche d'une solution politique.»

Haftar a déclenché début avril une offensive sur la capitale libyenne, la plus importante confrontation militaire dans le pays depuis le renversement du colonel Mouammar Kadhafi à l'automne 2011. L'opération pour l'heure a eu pour principal effet, outre son impact sur la population civile, de mettre en échec les initiatives diplomatiques. Les Emirats, de même que l'Egypte, soutiennent le maréchal Haftar et son Armée nationale libyenne (ANL), qu'ils voient comme un rempart contre les groupes djihadistes en Afrique du Nord.

Dans un rapport publié en juin 2017, l'ONU fait état de la livraison par les Emirats d'avions et de véhicules militaires aux forces d'Haftar. Les Emirats ont également bâti la base aérienne d'Al Khadim, à une centaine de kilomètres à l'est de Benghazi, qui a permis à l'Armée nationale libyenne de bénéficier dès 2016 de la supériorité aérienne face à ses adversaires.

D'après les bilans fournis par l'ONU, l'offensive en cours a fait 376 morts, dont 23 civils, et plus de 1800 blessés, dont 79 civils. Elle a également contraint plus de 45.000 personnes à quitter leurs foyers.

Par Le Figaro avec Reuters



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