Cridem

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17-07-2019

23:00

A la mémoire du Doyen Mohamed Ahmed Ould Jeyid

Med D - « Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. Certains d'entre eux ont atteint leur fin, et d'autres attendent encore; et ils n'ont varié aucunement (dans leur engagement) », Sourate AL-AHZAB (LES COALISÉS), verset 23.

Mohamed Ahmed Ould Jeyid a vu le jour dans la localité de Boumdeid dans l’Assaba le 25 décembre 1967, issu d’une famille maraboutique, il n’a pas dérogé à la règle qui consiste à commencer son instruction par la mahadra et y apprendre comme tous les enfants de sa génération et de son milieu le coran et les enseignements religieux nécessaires.

Il a fréquenté par la même occasion l’école primaire dans cette localité ; au bout de six ans, il fut admis au concours d’entrée en première année du collège, situation qui obligea les siens à l’envoyer à kiffa, loin de la brousse de son Boumdeid natal. Ce fut là une première étape vers la quête du savoir qui l’a animé tout au long de sa vie.

Ce passage à Kiffa fut sanctionné par l’obtention du baccalauréat série mathématiques en 1987, avec son diplôme en poche il regagna la capitale Nouakchott pour intégrer l’Institut Supérieur Scientifique qui venait d’ouvrir ses portes. Il s’inscrivit dans la filière mathématiques-Physique où il obtint son Deug et continua pour deux ans encore pour obtenir une maîtrise en physique avec mention en 1991.

A l’époque les lauréats de cette institution avaient la possibilité de s’inscrire dans des universités partenaires au Maroc en Tunisie ou en France. Son choix se porta sur la Tunisie où il rejoignit des amis à lui. Il faut dire qu’il a toujours voulu cultiver ce type de relation auquel il accordait une grande importance et qui lui a valu beaucoup d’estime dans le groupe dans lequel il évoluait. En 1993, il obtint son diplôme d’études approfondies dans le domaine du transfert de chaleur et de la masse avec mention.

C’est ainsi qu’il fut remarqué par l’un de ses professeurs qui lui proposa un sujet de thèse dans son laboratoire en 1993, il y prépara un doctorat en Mécanique appliquée et obtint son diplôme en 1998 avec mention Honorable et Félicitations du jury.

Il quitta la Tunisie pour rejoindre la Libye où de 1998 à 2002 il fit ces premiers pas d’enseignant à la faculté des sciences El khoums à l’université Naser. Riche de cette expérience, il revint au pays pour rejoindre le corps professoral de la Faculté des Sciences et Techniques, qui a été ouverte en lieu et place de l’institut supérieur scientifique où il avait obtenu sa maîtrise en physique.

A cet instant débute pour lui une nouvelle quête, celle de la disponibilité et de l’amour de ses semblables. Il ne tarda pas à se faire remarquer pour ses qualités humaines son sourire bon enfant et sa disponibilité pour aider son prochain. Il ne négligea pas pour autant sa quête du savoir et continua ses travaux de recherche malgré les difficultés et le manque de moyens. Sa persévérance fut sanctionnée par l’attribution du prix Chinguitt pour les sciences exactes qui lui fut décerné en 2003.

Il fut élu en 2005, chef du département de physique pour deux mandats par ses pairs, qui voyaient en lui un leader mais surtout beaucoup de qualités aussi bien humaines que professionnelles.

Quand il laissa le département, il fut chargé de la coordination de la filière de physique chimie ; toujours pour rester en contact avec ses pairs et ses étudiants. Il fut le deuxième doyen élu par ses pairs à ce poste en 2015, preuve de la confiance et de l’importance qu’ils lui accordent, fonction qu’il occupa jusqu’en février 2017, date à laquelle il fut appelé à rejoindre l’école doctorale comme responsable du volet relatif à la physique, poste qu’il occupa jusqu’à sa tragique disparition.

Force est de constater et unanimement que son passage sur terre parmi nous est marqué par, son sourire jovial, sa bonne humeur, sa gentillesse, sa bonté et son attitude à toujours faire du bien et rendre service à la demande, surtout à ceux qui en ont le plus besoin parmi les plus faibles.

Que Dieu ait son âme et qu’il l’accueille en son paradis. Il nous manquera.





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