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26-07-2019

05:00

O. Abeiderrahmane : Pourquoi les démocrates doivent favoriser le dialogue avec le président élu, Ghazwani ?

Le Calame - D’abord et avant tout, la volonté d’enraciner la démocratie dans notre pays et la simple honnêteté doivent nous conduire tous, à nous féliciter et féliciter le président Aziz pour sa ferme décision de respecter la Constitution, en ce qui concerne la limitation de mandats présidentiels et ce malgré le nombre et la multiplicité des sollicitations en ce sens.

Cela étant dit, il nous semble évident que le président élu doit nécessairement chercher à élargir sa base, d’une part, d’autre part, dialoguer avec l’opposition démocratique pour l’enracinement de la démocratie et pour favoriser la réalisation de reformes sociales nécessaires, pour renforcer l’unité nationale et accélérer le développement du pays, d’autre part.

Pourquoi donc les militants pour les libertés et pour l’égalité sociale doivent maintenant s’orienter vers la recherche du dialogue, de l’apaisement avec les équipes du président Ghazwani ?

-L’étude avec soin du programme politique, économique et social établi par le président élu, conduit en toute honnêteté, à dire que le notre pays va s’engager dans un nouveau cycle de réformes plus profondes et dans une perspective d’apaisement et de recherche pertinente de consensus.

Cela suppose, bien entendu que les conditions politiques de réalisations de ce programme soient réunies ; cela dépend, évidemment, à la fois du nouveau pouvoir et de l’opposition démocratique ; c’est ce qui a été affirmé plus haut.

-Après les multiples putschs et les réformes acquises dans la douleur, les dernières élections présidentielles, malgré ce qu’en ont pu penser certains, constituent un vrai tournant dans notre pays, en ce sens que pour la première fois, un président élu va succéder à un président élu qui vient de terminer deux mandats successifs, maximum de mandats imposés par la Constitution.

-Cela d’autant que l’opposition, très divisée a tout de même obtenu 48% de votes, selon les institutions officielles.

-L’émiettement du tissu social, les très grandes faiblesses des structures étatiques dont la durée de vie ne dépasse pas 60 ans, les conditions économiques générales chaotiques depuis l’indépendance, les multiples contradictions internes, ethniques, tribales et régionales …imposent à tous les politiques responsables d’agir avec prudence et patience en recherchant toujours à consolider les acquis en matière de libertés, et de progrès social.

-Les perspectives économiques prometteuses doivent inciter tous les acteurs politiques à envisager de conduire leur combat pour le pouvoir dans un climat plus apaisé et plus confiant.



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