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25-07-2019

13:51

À la Une: la nomination du général nigérien Oumarou Namata Gazama à la tête du G5 Sahel

RFI Afrique - Les médias africains reviennent sur la nomination à la tête du G5 Sahel du général nigérien Oumarou Namata Gazama.

C’est le cas d’Actuniger.com qui s’intéresse au nouveau commandant de la force anti-jihadiste. Celui qui était jusqu’à présent chef d’état-major adjoint de l’armée de terre au Niger « a fait du bon boulot contre Boko Haram », estime « une source sécuritaire ».

Ce changement était très attendu, selon Actuniger.com, notamment par la France qui « espère qu’il s’accompagnera d’une relance des opérations de la Force conjointe, au ralenti ces derniers mois ».

Au Burkina Faso, la presse s’intéresse aussi au nouveau commandant du G5 Sahel. « Sera-t-il le Zorro que tout le monde espère ? » s’interroge l’Observateur Paalga. « Si l’on s’en tient à ses états de service », poursuit l’Observateur, « on peut désormais dormir tranquille. À 56 ans, le général nigérien Oumarou Namata Gazama, est présenté comme un soldat qui a crapahuté sur bien des théâtres d’opérations après avoir suivi moult formations et stages de perfectionnement en Afrique et à travers le monde. »

Mais cela ne suffit pas, loin, de là. Pour l’Observateur Paalga, « il faut bien plus que ce CV impressionnant pour ramener la paix et la sécurité dans les cinq pays du G5 Sahel dont la force peine, depuis maintenant cinq bonnes années, à s’extirper des sables mouvants du Sahelistan dans lesquels elle est enlisée. » L’Observateur regrette notamment que le G5 Sahel soit « une armée obligée de quémander l’indispensable nerf de la guerre aux pays nantis jamais avares en promesses, même si leur engagement n’engage bien souvent que ceux qui y croient. »

Toujours dans la région du Sahel, avec un reportage de Tamtam-info au Niger

« Voici ce que font les passeurs aux migrants dans le désert », annonce le site d’informations. Il a rencontré Moustapha, un migrant « qui a été abandonné dans le désert par un passeur ». Moustapha raconte : « Nous avons emprunté la voie du désert en destination de l’Algérie. On est passé par Arlit et on a rejoint Tamanrasset. Une fois arrivés, nous avons rencontré des Arabes qui ont demandé qu’on nous fouille et qu’on nous dépouille. On était nombreux et leur stratégie est simple : ils ciblent ceux qui peuvent leur résister, ils les malmènent pour semer la panique dans le groupe. C’est ainsi qu’on nous a dépouillés et laissés dans le désert. » Moustapha a finalement renoncé à partir, et il espère aujourd’hui pouvoir rentrer chez lui.

D’autres témoignages à présent, dans Le Pays, au Burkina Faso

« Témoignages accablants contre Yahya Jammeh », annonce Le Pays. Le président gambien déchu « cachait un visage beaucoup plus hideux qu’on pouvait le soupçonner ». Non seulement « il prétendait guérir le Sida par des moyens sans aucun fondement scientifique », mais « bien des atrocités de l’ex-homme fort de Banjul commencent à remonter à la surface ». Le Pays rapporte ainsi « des témoignages glaçants et accablants portant sur la mort de migrants de plusieurs nationalités africaines, froidement exécutés sur ordre de Yahya Jammeh, qui voyait le danger partout et avait traité ces migrants de mercenaires ».

« Actes systématiques de torture des opposants politiques et des journalistes, exécutions extrajudiciaires, viols, détentions arbitraires et autres disparitions forcées, Yahya Jammeh a fait trop de mal à ses compatriotes pour espérer s’en tirer à bon compte », poursuit Le Pays. « Pour faire leur deuil », estime le journal, « les familles des victimes ont besoin que justice soit rendue ».

La dernière étape de cette revue de presse nous conduit au Maroc, où Telquel s’interroge sur les réseaux sociaux. Vices et vertus des réseaux sociaux pourrait-on dire. Telquel évoque principalement les scènes montrant des femmes victimes de violences. Mais « au-delà du buzz instantané », estime Telquel, « ces vidéos de violences faites aux femmes contribuent également à la création d’un espace de débat où ce qui fait polémique n’est pas seulement absorbé, mais questionné et critiqué ».

« Petit à petit », conclut Telquel, « la Toile brise des silences et des tabous qui restent innombrables. Mais derrière un écran, à visage couvert et sous des identités non dévoilées, les langues se délient, et font transparaitre des réalités sociales, à l’état brut. »

Par Catherine Potet



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