Cridem

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31-07-2019

05:45

Quelques éléments d'éclaircissements sur la sortie de l’honorable député Kardiata Malik Diallo

Marega Baba - Ma première remarque et elle est importante est mon refus d'insultes ou de dénigrements. C' est un principe qui me tient à cœur. Je ne le ferai ni contre un adversaire politique à fortiori contre des amis politiques – qui les sont jusqu 'à preuve du contraire- pour certains entre eux sont des amis.

Ce que j'ai écrit dans mon article ce ne sont pas des insultes- même si on s'acharne à le dire et à le répète une multitudes de fois, ne les transformeront pas en insultes- ce sont par contre des faits réels et incontestables.

Dire que notre parti a vécu durant ses dix dernières années aussi bien à partir de l'intérieur qu'à l'extérieur des attaques violents, des contestations et des défiances internes à des moments cruciaux de la vie politique de notre pays, c'est une vérité d'une clarté sans ambiguïté.Ces faits tels que je les avais décrit ce sont passés exactement ainsi et aucun démenti objectif ne peut provenir de nulle part.

D'ailleurs notre honorable député n'a jamais et en aucun moment contredit les faits, elle a plutôt chercher à leur trouver des explications abusives en s'appuyant sur des contre-vérités dans toute sa démarche. Et je pense avoir dit l'essentiel dans mon dernier article sur ces points.

Cette fois-ci je me contenterais de donner un seul exemple relatif au boycott de 2013, qui est devenu en fait ; la pilule difficile à avaler, est qui semble devenir, un problème personnel à régler avec le président du parti- pourtant une personnalité loyale qui a toujours cédé la lumière et ses avantages à ses autres camarades- à travers lui la quasi-totalité aujourd'hui du parti. Il ne s'agit nullement d'un problème de ligne politique.

La résolution prise au congrès en 2012 sur les élections et la transparence dit ceci et je cite : UFP réuni 27-28-29 et 30 /12/2012en 3è congrès ; « considère considère le report des élections législatives et municipales et toute élection unilatéralement par le régime, comme une escalade délibérée visant à éliminer de la scène politique l'opposition et à fermer la porte à toute sorte de sortie de crise consensuelle et pacifique....

Déclare qu'il s'opposera avec détermination à toute tentative du régime d'organiser des élections législatives et municipales sur mesure l’instar de celles qu'il voulait organiser le 0-/06 2009. tenue en échec par la mobilisation du peuple mauritanien et les partenaires internationaux...»

Voilà l'essentiel de ce que dit le 3è congrès en 2012 sur les élections et la transparence avant donc les élections boycottées de 2013.

Par la suite le pouvoir avait accepté d'organiser un dialogue avec l'opposition, mais en moins d'une semaine de discussions, le président Ould Abdel Aziz a interrompu le dialogue refusant toutes les propositions de l'opposition – comme il vient de faire récemment avec l'élargissement de la CENI actuelle à l'opposition qu'il a rejeté après l'avoir accepté !

Dans ces conditions l'opposition démocratique avait donc décidé le boycott Et l'ensemble des partis avait décidé le boycott sauf le parti islamiste – Tawassoul-

Ainsi à partir de la résolution citée ci-dessus et la suite qu'avait donné Ould Abdel Aziz au dialogue 'est à dire son interruption unilatérale, l'argument qui consiste à utiliser le boycott comme déviance à la ligne du parti est un non sens et ne tient pas du tout compte cette résolution du congrès.

Au contraire l'UFP en faisant le choix du boycott n'avait fait qu'appliquer l'une des résolutions de son congrès. Et c'est tant mieux.

Est-il compréhensible pour un(e) opposant(e), surtout sous un sytème militaro-affairiste de continuer à jouer contre son camp, faire de l’auto-flagelation, en nuisant à l'image son parti et de son président, tout en oubliant les conditions des élections et l'état de dictature dans lequel vit le pays ? C'est quand même extraordinaire, si vous dites que nous n'avons eu que trois députés, qu'allez vous dire aux autres partis de l'opposition qui en ont eu moins ou qui n'ont rien eu du tout au point d'être dissous? Vous vient-il à l'esprit qu'avoir quelque chose ou ne pas en avoir, sous la dictature doit être relativisé ? La preuve, malgré la campagne de notre notre députe à Sarandogu « son fief » la faiblesse du score attribué veut-il dire qu'elle n'a pas pu convaincre ses électeurs. Si oui la faute à qui ?

Le refus de la transparence, la fraude, la corruption et l'achat de conscience sont essentiellement l'explication correcte et plausible de ses scores.

Pourtant on n'a pas entendu, au moins publiquement, malgré les résultats plus faibles que le notre, un seul responsable de ces partis engager une telle campagne contre les siens ou contre de son parti.

Qu'il soit très clair pour ceux qui depuis plusieurs années engagent une campagne de dénigrement, dont le résultat qu'ils attendent est l'effondrement de l'UFP , cette campagne restera vaine.

Marega Baba/France





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