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14-08-2019

17:30

Exclue du gouvernement: La communauté Wolof décidée désormais à faire-valoir ses droits.

Le Calame - Comme les autres composantes noires du pays, la communauté Wolof souffre de la "marginalisation de ses cadres et de leur absence des différentes instances de décisions politiques, économiques et sociales du pays".

Une injustice qui dure depuis des lustres et qui est favorisée et entretenue par la « passivité », pour ne pas dire la « complicité des ses leaders, estime aujourd’hui sa jeunesse. Cette composante espérait voir disparaitre cet « ostracisme » avec l’arrivée au pouvoir du nouveau président Ghazwani.

En effet, candidat hier et président de la République aujourd’hui, Ghazwani avait promis, dans ses différents discours d’éradiquer toutes les formes d’injustice dont pourraient souffrir les mauritaniens, dans leur ensemble mais hélas. la composition du gouvernement d’Ismaël Ould Bodde est venue leur rappeler cette dure réalité.

Comme les autres gouvernements, celui de l’acte I de Ghazwani ne compte parmi ses 27 membres, aucun cadre Wolof. Une situation que la communauté, particulièrement sa jeunesse, a décidé de dénoncer avec vigueur, lors d’un point de presse, tenu le samedi dernier, à Nouakchott. Un désaveu cinglant administré aux leaders Wolof accusés par leur base de ne rien faire pour faire entendre sa voix.

Au cours de cette rencontre avec la presse, la communauté Wolof, après avoir exprimé son « indignation » devant l’absence de cadres au sein du gouvernement a demandé au Président de la République le respect d’un droit que confère la Constitution à toutes les communautés nationales.

Comme les autres, la communauté Wolof compte des cadres aussi compétents, patriotes et dévoués que les autres mauritaniens. Des cadres dont certains, comme les autres que compte le pays, se sont investis activement lors de la dernière campagne présidentielle aux côtés du candidat Ghazwani pour le faire élire au premier tour, le 22 juin.

Mais contrairement à leurs autres, compatriotes, leurs efforts n’ont pas été récompensés. Une situation difficile à faire accepter et digérer par la base qui ne cesse de ronger ses freins.

C’est la raison pour laquelle, la communauté a lancé un appel pressent au président Ghazwani pour que soient apportés rapidement des correctifs nécessaires, pour que l’ostracisme dont souffre cette composante nationale soit banni à jamais des pratiques de gouvernance du pays.

Aujourdhui, force est de constater que plusieurs membres de la communauté Wolof ne se reconnaissent plus en leurs « prétendus leaders » ou « porte-paroles autoproclamés"; ils ont tenu à le leur démontrer lors de la dernière présidentielle.

Pour rappel, le candidat Ghazwani avait exprimé, dans tous ses discours sa volonté de bannir du pays toutes les formes d’injustice et de consolider l’unité nationale et la cohésion sociale. C’est donc l’occasion, estime la jeunesse Wolof de traduire ces engagements forts en actes concrets. les cadres n ' ont pas manqué, au cours de leur rencontre avec la presse pour exprimer son soutien au président de la République et à son équipe.

Excepté donc du règne éphémère du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi (2007 -2008), la communauté Wolof est toujours exclue des différents gouvernements de la République depuis l’indépendance, alors qu’elle dispose, à l’instar de toutes les autres, de cadres compétents et dévoués.

Cette sortie des Wolof, qualifiée de « légitime » par les observateurs, era certainement pas de faire grincer des dents des élus et autres responsables de cette communauté. Ces derniers se sont urs attelés à calmer la grogne de leur « base », eux qui n’ont visiblement pas senti, comme ailleurs, monter la lame de fond.





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