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19-09-2019

10:33

Humanitaire-Nutrition : Reconnaître la question du genre dans la lutte contre la malnutrition

Mozaikrim - Comment les organisations œuvrant dans la nutrition peuvent intégrer l’égalité des genres, la prévention et la réduction des risques liés à la violence basée sur le genre dans leur processus opérationnel ?

C’est sur cette question essentielle, parmi d’autres, qu’Action Contre la Faim a partagé son expérience avec ses partenaires, à Nouakchott, ce jeudi 19 septembre 2019. Perspective.

D’emblée, le directeur-pays d’Action Contre la Faim en Mauritanie, Jean-Luc Lambert, pose dans son discours d’ouverture la problématique :

« Il y a manifestement un lien entre l’inégalité des genres et la malnutrition, comme l’a démontrée une étude de la FAO en 2012. Action Contre la Faim œuvre ces dernières années à augmenter l’efficience de son action dans ses aires d’intervention, dont la Mauritanie. En ce sens, l’intégration de l’égalité des genres permet cela » explique-t-il.

Intervenant dans la foulée, le responsable du Plaidoyer de l’organisation en Mauritanie, Amadou Bousso, continue en ce sens. « Il s’agit simplement d’intégrer les violences basées sur le genre dans les programmes. Nous déployons des efforts pour avoir un impact dans nos programmes, reconnaissant la prévalence de l’inégalité des genres, et de la violence basée sur le genre parmi les communautés et les individus avec lesquels nous travaillons dans le monde entier » souligne le responsable du Plaidoyer.

En ce sens il s’agit dans cet atelier d’inciter les partenaires et autres structures œuvrant dans des secteurs similaires, d’améliorer leur responsabilité en matière de VBG et d’égalité des sexes. « C’est l’occasion d’apprendre à travers le projet VBG mis en place par Action Contre la Faim en 2017, comment améliorer les programmes de nutrition » emboîte Silva Ferretti, consultante en suivi-évaluation de projet et VBG. Pour elle, il est fondamental que les acteurs de l’humanitaire, notamment ceux œuvrant dans la nutrition soient conscients de cette importance, et promeuvent des outils qui accompagnent la mise en conformité de cette conscience acquise, avec les actions (procédures de recrutement, audits de sécurité, renvois etc…).

« Quand on intègre la gestion des risques dans les procédures, il s’agit de comprendre que dans les programmes, il existe un risque de VBG. Parfois même cette VBG peut être causée ou révélée par le programme lui-même. Il est donc important d’intégrer plus systématiquement le concept de « gestion des risques», affirme Silva Ferretti.


La carte de gestion des risques. Conception : DR-Silva Ferretti



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