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26-09-2019

21:15

Collectif de cadres de la diaspora berabiche en Mauritanie (CCDBM) :Communiqué n°05

CCDBM - Depuis 1990, il y a eu l’éclatement de la rébellion pour une revendication territoriale de l’Azaouad politique constitué des trois régions du nord Mali à savoir Tombouctou, Gao et Kidal.

A l’éclatement de cette rébellion, l’armée malienne, armée jusqu’aux dents couvre la population sédentaire noire de Tombouctou (Bellas et haratinessonrhaïsés) pour piller boutiques, magasins et maisons. Parallèlement à ce chao, bien organisé,la même armée arrête et exécute sommairement de milliers de civils berabiches innocents à l’intérieur de la ville de Tombouctou et jusqu’aux brousses les plus reculées.

Cette période est bien connue chez les berabiches et est baptisée vendredi noir, samedi noir ou dimanche noir pour immortaliser à jamais les violations graves des droits de l’homme dont leur peuple a été victime le vendredi 10, samedi 11 et dimanche 12 mai 1991

Ces exécutions sommaires et racistes de civils n’ont épargné ni enfants, ni femmes, ni personnes âgées, ni même handicapés mentaux et physiques et encore moins la jeunesse berabiche.

Aussi, des centaines de milliers de membres de cette communauté ayant échappés à la mort ont été forcés à l’exil en Mauritanie, en Algérie et au Burkina Faso sans jamais pouvoir retourner chez eux dans leur écrasante majorité.

Cette situation devient ainsi cyclique à chaque rébellion ou non application d’accords passés entre la rébellion et l’Etat Malien.

Ainsi, en 1994 et 1995, le phénomène se répète avec casses de boutiques, stigmatisation, exécution sommaires et parfois guillotine de hauts cadres berabiches de l’administration publique malienne devant leurs femmes et enfants.

Les corps ont été trainés et jetés dans les environs de l’hotel Azalaï pendant plusieurs semaines sans que leurs familles n’aient le droit de les enterrer dans le respect de la dignité humaine.

En 2012, à l’éclatement de la rébellion, l’armée malienne utilise la même méthode classique qui permet de couvrir la population sédentaire noire de Tombouctou (Bellas et haratinessonrhaïsés) armée de fusils, gourdins et bâtons pour piller boutiques, magasins et maisons.

Ici encore, l’armée emprisonne, exil et exécute sommairement de dizaines de civils berabiches innocents dont 6 retrouvés morts, médiatisés par la presse internationale sous dénomination de l’affaire du « vieux Ali » égorgé et jeter avec 5 membres de sa communauté dans une fosse commune par le capitaine KONATE et ses hommes sans qu’aucune forme de justice ne soit rendue.

Le soir du18 septembre 2019, deux inconnus tirent sur un jeune habitant de la ville de Tombouctou succombant à ses blessures pendant que les tensions sont vives contre la communauté berabiche alors qu’ellevenait de s’impliquer activement, à travers certains responsables locaux, pour contribuer à un dénouement heureux d’une affaire de kidnapping mystérieux de deux aide- soignants songhaï.

Au cours du même soir, subitement une foule nombreuse couverte par l’armée raciste du Mali s’empare du quartier berabiche abarraze pour violer, bruler et casser : bilan plusieurs femmes violées, un véhicule privé brulé, de l’argent volé.

Au cours de la journée du 19, les violations graves de droits de l’homme entamées au soir du 18 se sont intensifiées toujours sous couvert de l’armée malienne sans aucune interposition des forces onusiennes, pourtant présentent dans la ville.

Ainsi, trois maisons appartenant à de responsables locaux berabiches (les mêmes qui se sont impliqués) ont été brûlés, du matériel de maison d’autres modestes et paisibles habitants berabiches incendiés, deux petits garçons et une fille, membres d’une même famille, exécutés par l’armée malienne, sans oublier les blessés et disparus.

Ensuite, plus de milles familles se sont déplacés de la ville pour s’entasser autour de points d’eau de leurs tribus avoisinants comme Atila, Lakrakar, laksayirine, Agouni, Nebket el elke, Elbir, Assidi …..Sans nourritures, sans eaux, sans soins et sans aucune forme de soutien de la Communauté internationale et des organisations de droit de l’homme.

En effet, nous Collectif de Cadres de la Diaspora berabiche en Mauritanie:

Condamnons avec la plus grande rigueur ces violations graves et répétées des droits de l’homme contre la communauté berabiche de Tombouctou.

Demandons l’ouverture d’une enquête internationale sur les crimes, viols, vols, pillages, expropriations commis à partir de 1988, début de la rébellion pour la libération de l’Azaouad.

Sollicitons l’appui de la communauté internationale pour traduire les auteurs civils et militaires des crimes, viols, pillages, expropriation, humiliations devant une juridiction compétente.

Demandons un appui humanitaire aux réfugiés dans leurs différents sites d’accueils (prise en charge alimentaire, création des services sociaux de base).

Demandons la participation de membres de la communauté berabiche affiliés aux groupes armés et à l’armée régulière à la sécurité de leur ville et de leurs biens au même titre que les autres composantes de la population sédentaire protégée par l’armée malienne.

Demandons réparations et dédommagements aux bénéfices des victimes durement éprouvés.

Le Président du CCDBM

Dr Mohamed Mahmoud Sleymanielbarbouchi

COLLECTIF DE CADRES DE LA DISPORA BERABICHE

EN MAURITANIE (CCDBM).

Tel : 48543912

Email : diaspora13@yahoo.com



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