Cridem

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29-10-2019

04:30

Voilà ce qu'on appelle "poursuivre quatre lièvres" en même temps : lettre d'un enseignant

Souleymane Kide - Depuis la rentrée des classes le 07 octobre dernier, l'école mauritanienne souffre d'un mal sans précédent.

Nous avons un effectif de plus de 400 élèves répartis en 6 classes avec au total 2 enseignants et un directeur. Imaginer le calvaire de ces deux maîtres qui toute la longueur de la journée alternent entre deux niveaux et sans réellement enseigner, mais "GARDER" comme la garderie.

Depuis l'annonce de recrutement de cinq mille cinquante enseignants, les écoles se voient vider de ses agents contractuels qui couvraient presque la totalité des horaires.

Aujourd'hui, dans tous les établissements, un manque fantomatique décime l'avenir des enfants.

Contraints à dispenser des cours dans des conditions religieusement aberrantes, les éducateurs ploient sous le faix des heures de la débauche et en débâcles.

Un trimestre dédié au sacrifice, à l'abrutissement des enfants et la schizophrénie des enseignants débute avec un retard grandissant des cours et de la perfection des apprenants.

Souleymane Kide

Instituteur à Bénichab.





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