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15-12-2019

15:16

Sahel : Paris s’inquiète d’un « arc » terroriste qui pourrait remonter jusqu’au Levant

20 Minutes - Les groupes terroristes du Sahel, liés notamment à l’organisation Etat islamique (EI), sont en train de constituer « un arc » vers le Tchad et le Nigeria, qui pourrait « remonter » jusqu’au Proche-Orient, a mis en garde dimanche le chef de la diplomatie française.

« Cette menace djihadiste est là, permanente et il y a un arc de groupes terroristes qui est en train de se constituer », a déclaré Jean-Yves Le Drian dans l’émission Questions politiques sur la radio France Inter.

Des violences jusque dans les pays voisins

Le groupe Etat islamique a revendiqué l’attaque d’Inates dans laquelle 71 soldats nigériens ont trouvé la mort le 10 décembre, à la frontière avec le Mali. « Il y a les risques d’extension de ces groupes terroristes vers le Tchad, vers le Nigeria », a poursuivi le ministre français des Affaires étrangères.

Le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), faction du groupe nigérian Boko Haram affiliée à l’EI, multiplie les attaques dans le nord-est du Nigeria. Les violences djihadistes se sont propagées aussi au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins.

Un sommet en France avec les chefs d’Etat du Sahel

« Il y a aussi les groupes terroristes qui fonctionnent en Libye. Tout cela fait un arc des groupes terroristes qui peuvent remonter jusqu’au Levant », a relevé Jean-Yves Le Drian.

Le ministre a par ailleurs de nouveau justifié la nécessité d’un sommet avec cinq chefs d’Etat du Sahel en janvier en France afin qu’ils « clarifient » leurs positions sur la force antidjihadiste française Barkhane.

Demande de clarification

Ce sommet, annoncé par le président français Emmanuel Macron sur fond de montée du sentiment antifrançais dans la région, a été perçu comme une « convocation » par beaucoup dans les pays concernés.

« Il paraît logique qu’à un tel moment, le président de la République dise "autour de la force Barkhane il faut quand même qu’on fasse une clarification". Je vous invite à venir à Pau, a déclaré le ministre. On n’a pas convoqué, on a provoqué cette réunion ».

« Peu d’intérêts économiques français »

Le ministre a aussi balayé les rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux au Sahel concernant la force Barkhane et sa raison d’être, certains l’accusant de défendre avant tout des intérêts français dans la région.

« J’y vois relativement peu d’intérêts économiques français, en tout cas pas d’intérêts économiques qui nécessiteraient une intervention militaire et ce n’est pas notre genre, a-t-il lancé. Nous sommes là-bas essentiellement, uniquement pour combattre le terrorisme. »

20 Minutes avec AFP





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