Cridem

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16-12-2019

11:51

Le quinquennat de la transition

Imam Cheikh - 2019-2024 doit être une période de transition pour un réel changement faisant basculer la Mauritanie de l’ère de l’unilatéralité décisionnelle, du dysfonctionnement des institutions, des inégalités, de l’injustice, de la gabegie, de l’ignorance et des maladies, vers les grands équilibres sur les plans économique, social, politique et institutionnel.

Le pari du Président Ghazouany et de son gouvernement devrait être de jeter les bases d’un méga projet de société pour relever le défi de ces prochains changements qui marqueront la fin d’une époque et le début d’une autre.

La Mauritanie ne peut plus continuer à faire du surplace. Sa survie en tant que pays souverain en dépend. Cependant la réussite du président restera liée à la capacité des mauritaniens de venir à bout du tribalisme, de l’ethnocentrisme, du repli identitaire, et de prendre conscience des tares et des fléaux qui les menacent.

Le spectacle de complaisance, pour ne pas dire autre chose, auquel nous ont habitués une certaine élite, une frange parmi nos hommes politiques, nos cadres, nos élus, nos notables, notre clergé, nos hommes d’affaires, nos intellectuels, sans pour autant généraliser, la Mauritanie compte des hommes et des femmes exceptionnels, ce spectacle dis-je, est la source de tous nos malheurs et des échecs de bien de régimes précédents.

Il est temps que tous fassent leur autocritique, oublient leur égo, leur clan, leur tribu, leur ethnie, le temps de contribuer au redressement d’une Mauritanie qui est sous la menace de profonds soubresauts.

C’est par l’absence de contrepouvoirs, que des dirigeants, dans les pays comme le notre, se permettent des écarts et les contrepouvoirs ne peuvent exister que dans une société où la prise de conscience de la dignité et des valeurs humaines, la citoyenneté, la connaissance des droits et devoirs, sont développées. Rien ne sert de nous donner en pâture aux erreurs du passé.

Inspirons nous en, tirons les leçons, sanctionnons si besoin quand l’erreur est de l’ordre du crime, ou pardonnons, c’est mieux, disons plus jamais çà et avançons. Le temps perdu est irrattrapable.

Imam Cheikh





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