Baba Abou Ly - Dans un contexte de graduation continue du chômage des jeunes depuis les années deux-mille, un ensemble de programmes et d’incitations se sont succédés dans le monde dans l’espoir que l’expérience entrepreneuriale soit préparée voire intégrée dans le cursus académique des jeunes, afin de faciliter leur insertion professionnelle. Cependant, depuis quelques années, pour reprendre les propos du sociologue allemand Hartmut Rosa, le temps s’accélère de manière quasi exponentielle.

L’entrepreneuriat prend place et fait l’objet d’un nombre étonnant d’initiatives, d’événements et de discours, dont une grande partie s’adresse aux jeunes.

Ce phénomène, que l’on retrouve dans une majorité des pays de l’Union Européenne et dans le monde occidental, se diffuse actuellement en Mauritanie dans un grand nombre de sphères sociales, éducatives et professionnelles.

Cela touche une diversité croissante de jeunes, qu’ils soient diplômés ou non diplômés qualifiés de s’y impliquer de manière à relever les défis liés à leur insertion socioprofessionnelle.

A l’instar de cette mobilité des jeunes dans l’écosystème entrepreneurial, le gouvernement Mauritanien par cette effervescence et lumineux programme « mon projet mon avenir (MPMA) » piloté par le ministère de l’emploi de la jeunesse et des sports et lancé pour la première fois en Mauritanie, est pour moi, une chaine de valeur dont le but et d’améliorer les conditions de vie économique des jeunes et à leur interdépendance à chercher de l’emploi dans l’entreprise.

À cet effet, il ne sera profitable aux bénéficiaires que si et seulement ce programme suit une logique de transparence et de suivi sur mesure pour que cela aboutisse à des financements équitables et satisfaisants au profit des demandeurs afin de valoriser leurs potentiels entrepreneurials dormants.

Plusieurs initiatives ont été prises auparavant par certaines institutions de crédit et d’insertion de jeunes qui comportaient des insuffisances basés sur des critères non objectifs (tribus, lien de parentés…).

Si aujourd’hui son excellence, DR. TALEB OULD SID’AHMED prend l’initiative de vouloir renforcer le système de l’emploi et l’employabilité des jeunes à travers l’entrepreneuriat, il doit avoir une vision étalée sur le long terme et s’ériger en défenseur de bonne pratique concernant les critères d’évaluations et mettre à l’écart les personnes animées de mauvaise foi que je dénomme ici des détourneurs d’objectifs et de rêve pour la survie de cette belle initiative.

D’autre part, prendre aussi le temps de diagnostiquer les anciens programmes que l’Etat avait mis en place dans les années antérieures et qui n’ont pas été poursuivi de manière pérenne, et mettre en place pour cette première phase, une commission indépendante et transparente pour l’analyse et le suivi des distributions fonds d’amorçage.

Certes, il a une vision pour relever les défis que présente le marché de l’emploi en Mauritanie mais cela requiert une forte mobilisation et d’implication des cadres du ministère concernés par le dossier MPMA.

Baba Abou Ly