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Transfert de 182 millions $ d’aides accordées à la Mauritanie dans des comptes à l'étranger
L’étude intitulée ««La mainmise des élites sur l’aide étrangère. Preuve de comptes bancaires offshore»» sortie des flancs de la Banque Mondiale, le mardi 18 février 2020, sous la signature de Bob Rijkers, économiste, et de trois de ses collègues, Jørgen Juel Andersen, Niels Johannesen, Bob Rijkers, lève un coin de voile sur ce phénomène et révèle que 5% de l’aide financière fournie par la banque mondiale à 22 pays dont la Mauritanie, le Mali et le Burkina Faso est détournée dans des paradis fiscaux. Le rapport porte sur la période 1990-2010.
Concernant la Mauritanie, l'étude a révélé des transferts financiers d'une valeur de 182 millions $ (environ 62 milliards ouguiyas anciennes) de la valeur de l'aide étrangère, effectués par des responsables mauritaniens vers des centres financiers offshore connus pour leur opacité et leur gestion privée de fortune, dont 150 million $ ont été placés dans des comptes bancaires et 32 millions $ transférés dans des paradis fiscaux.
Les fonds d'assistance économique transférés depuis la Mauritanie étaient supérieurs à ceux illégalement détournés des Etats du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée-Bissau, couverts aussi par l’étude, indique-t-on.
Au Mali, au Burkina Faso et en Guinée-Bissau, les fonds détournés vers les paradis fiscaux et peu surs se sont élevés respectivement à 160, 120 et 24 millions $, souligne le document.
«Une partie de l’aide publique au développement dans les pays pauvres est détournée vers les paradis fiscaux, ce qui représente 5% de l’aide financière fournie par la banque mondiale à 22 pays. Le taux de fuite présumée s’élève en moyenne à 7,5 % », révèle l’étude de la banque mondiale.
Par La rédaction de Cridem avec Financial Afrik