Cridem

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25-08-2020

16:00

Un rappeur de Diam Min Tekky s’indigne de l’enrichissement du clan Aziz

Plus de quatre cent milliards d’anciennes ouguiyas évaporés. Cette énorme somme d’argent aurait profité à l’ex-président Aziz et à son clan, selon le rapport de la Commission d’Enquête Parlementaire.

« Nous sommes très en colère. Ceux qui dénonçaient le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz ont tous raison aujourd’hui parce qu’ils avaient alerté. Aziz doit rendre l'argent des Mauritaniens», a affirmé dans une vidéo postée dimanche 23 août sur sa page Facebook, le rappeur mauritanien du collectif de rap Diam Min Tekky, en exil en Europe, à l’époque de Ould Abdel Aziz.

« Pendant que des gens font des travaux minables avec des salaires minables pour survivre, vous, vous avez des milliards, vos enfants ont des milliards. Vous prenez l’argent de ce pays comme si cet argent vous appartenait. Des dirigeants qui n’ont pas pitié de leurs populations. Dans notre société, il y’a des criminels économiques qui ont fait beaucoup de mal aux mauritaniens », poursuit le rappeur dans cette vidéo d’une durée de plus d’une heure.

Aux deux avocats français de l’ancien président Aziz, Mar Ba assène ceci : « laissez-nous régler ce que nous, on a à régler. Aujourd’hui, on a eu la chance de mettre Aziz devant la justice, on demande que justice soit faite. Tout ce que nous demandons, c’est que tout ce qu’ils ont volé à la Mauritanie soit ramené ».

L'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a été libéré par la police lundi après une semaine d'interrogatoire sur un détournement de fonds présumé. Il n'a pas été inculpé, mais son passeport a été retiré, selon son avocat et il lui a également été interdit de quitter la capitale, Nouakchott. L’ancien président Aziz, âgé de 63 ans, a été arrêté la semaine dernière pour corruption.

Aziz a pris le pouvoir lors d'un coup d'État et a exercé deux mandats en tant que président de 2008 à 2019. Peu de temps après son départ du pouvoir l'année dernière, une commission d'enquête parlementaire s’était penché sur des dossiers de gestion des revenus sous son régime.

Sa gestion de certaines sociétés étrangères ainsi que des revenus pétroliers et des biens de l'État sont remis en question, et plusieurs anciens fonctionnaires sous son règne ont été soupçonnés de corruption.

Pour l'instant, l'ancien Président a refusé de parler à la police invoquant son immunité constitutionnelle.

Par La rédaction de Cridem



 


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