Cridem

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28-08-2020

13:59

Le rapporteur de la CEP réplique aux accusations qui ont été faites par l’ancien président Aziz

Mourassiloun - Le rapporteur de la Commission d'enquête parlementaire, le député et Dr Yahya Ould Ahmed Waghef, a répliqué aux accusations portées par l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz à ladite commission, au cours de sa conférence de presse organisée le jeudi soir 27 août courant.

Ces commentaires relatifs aux propos tenus par l’ex Chef de l’Etat à l’endroit de la commission d’enquête se présentent suivant les principaux points ci-après :

- La commission parlementaire n'a pas besoin d'être adoptée ou reconnue par qui que ce soit, dés lors qu'elle tire sa légitimité des députés du peuple, qui l'ont élue à l'unanimité et ont manifesté également un consensus autour de ses décisions,

- L'ancien président devait se focaliser sur le contenu du rapport et démentir par des preuves irréfutables les soupçons qui y sont contenus, dés lors où cette conduite est la plus appropriée pour un ancien président tenace à être traité sur cette base

- La commission n'a pas mentionné d’abus non assortis des données et des preuves, comme elle n’a pas accusé ou diffamé quiconque, se contentant de passer en revue une partie infime des excès et demandant aux autorités judiciaires de mener des investigations sur ces cas, eu égard à ses compétences exclusives d’accuser ou de déculpabiliser,

- à propos de l'absence d'enquête antérieure à sa gouvernance, les sujets proposés portent principalement sur son ère, quoique la commission s’est limitée à une partie de cette période et parfois à des cas antérieurs à sa décennie. Il est nécessaire de rappeler ici que dix ans étaient suffisants pour éradiquer la corruption antérieure au magistère d’un Chef d’Etat pour lequel la lutte contre la corruption était son leitmotiv et qui s’en est servi pour justifier ses coups d'État. Il n’y a pas donc de raison de revenir à la période avant son règne, s’il est réellement venu pour éradiquer la gabegie, comme il le prétend,

- demander à revenir à la période antérieure à son magistère de 10 ans est un aveu explicite qu'il n’a pas combattu la corruption et qu'il tient à motiver ses malversations par d’autres antérieures à sa gouvernance

- L'ancien président a tenté de se montrer dans la peau de quelqu’un qui respecte la constitution et la loi et comme un défenseur de la liberté et de la démocratie. Le peuple mauritanien s’est frotté à lui au cours de ces dernières années et a perçu en lui un despote qui ne se soucie pas de la constitution, des libertés ou de la démocratie. C’est lui qui a piétiné la constitution, s’est rebellé contre un président élu et qui réclame aujourd'hui le respect du titre d'ancien président. Lequel est protégé par la force de la loi, le président ou l'ex président?

- L'ancien président a tenté, comme à son habitude, de porter atteinte à certains membres de la commission d’enquête, en rappelant des faits fruits de sa seule imagination, afin de justifier son putsch et de s’en servir pour assoir sa fausse politique populiste, bien qu'il n'a pas jugé, pendant son long règne, ceux qu’ils accusaient sans fondement et sans convaincre, à fortiori après la sortie du rapport de la commission d’enquête parlementaire et des factures de la Somelec et de la SNDE…etc.

Edité par Mourassiloun

Traduit de l’Arabe par Cridem

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