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Atar : Le Wali tape du poing sur la table…
Adrar-Info - Face à la dégradation délibérée et continue de l'écosystème local, par le vandalisme irresponsable des vendeurs de sable, qui ont dégarni la Batha centrale, exposant les puits et palmeraies des autochtones, aux risques d’aléas conjoncturels et indigné par l’indifférence caractérisée des responsables chargés d’exécuter les décisions réglementaires, le Wali de l’Adrar a exprimé ouvertement son ressentiment, en rappelant à l’ordre, les services de la moughataa, de la police et de la commune d’Atar.
Lundi, des agriculteurs de Touersatt, Kanaoil, Tinery, R’Gueiba, ont été reçus par le Wali, après que le problème derrière lequel,ils courent, depuis des années,consistant à empêcher les camions et autres engins de chargement de dégarnir la Batha, source de sédimentation et de conservation des eaux irrigant leurs palmeraies et leurs gorges, n’ait obtenu de solution définitive.
Au cous de leurs interminables démarches, dans les couloirs et labyrinthes des locaux de la mairie et de la moughataa, ces agriculteurs avaient réussi à se faire consoler, par un accord avec la mairie sous la responsabilité du Hakem.
Force est de constater, que cet accord a été violé régulièrement par les camionneurs , puis, quelque temps plus tard, définitivement rangé dans les oubliettes.
Ayant écouté attentivement ces interlocuteurs, le wali,visiblement touché, par la sincérité des propos de ces sobres citoyens, usés par les contraintes de l’adversité de la nature, eux qui ne vivent que de la sueur de leur front et crevasses de leurs mains, n’a pu cacher son amertume.
Des instructions plus fermes, cette fois, ont été transmises officiellement aux services concernés pour exécution….
On se rappelle qu’en Aout 2018, Adrar.info écrivait : « Tarissement des puits, pénurie d’eau douce, montée de la salinité empoisonnante des terres de culture, chute de la production dattière, de plus de 60%, cessation du maraichage sous palmiers, perte d’emplois à plus de 30 jeunes (vendeurs d’eau, charretiers, conservateurs de palmeraies) issus de familles pauvres, éclipse de tout couvert végétal, dissipation de toute vie de reptiles, insectes , lapins, hérissons, abeilles etc.
Telles sont, entre autres, les conséquences les plus frappantes de l’extraction et vente du sable de la Batha d’Atar, dont le lit aujourd’hui, ne repose plus que sur les roches et ciment d’argile » (http://adrar-info.net/?p=48229).
Rédaction Adrar.info