Cridem

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02-10-2020

19:45

Ces femmes qui font la manche

L'Authentique - Nouakchott est de plus en plus envahie de mères de familles réduites à la mendicité. Celles-ci n’hésitent plus, forcées par l’indifférence des citoyens, à exposer systématiquement leurs enfants, parfois des nourrissons, aux yeux de tous, afin de créer des sensations auprès d’une âme sensible.

Cette exploitation de l’image des bébés et des enfants est inadmissible ! Surtout qu’exposés ainsi à l’air libre, à la chaleur, au vent, à la poussière, au froid, ces enfants sont toujours malades.

Voici cette femme assise au carrefour MBD, avec ses jumeaux ; à côté de la Banque qui se trouve à quelques dizaines de mètres, une femme porte deux enfants et tend la main ; près de l’immeuble Afarco, c’est une autre femme avec un triplé ; sur l’avenue Kennedy dans les environs des immeubles El Mamy, c’est une jeune femme qui porte son enfant et qui tend la main.

Devant le Restaurant, une femme et son bébé attendent continuellement la sortie de clients… A ces femmes adeptes d’une mendicité newlook, il faut ajouter ces mendiantes de nationalité étrangères. Ce sont d’abord ces femmes qui proviennent du Mali et qui fuiraient la guerre et qui sont toutes issues de familles touarègues.

 Ce sont ensuite, ces femmes qui nous viennent de Syrie, dont le nombre a certes diminué ces derniers temps, et qui ont circonscrit leurs mouvements au nord de la capitale, aux limites de Teyarett et Dar Naïm. Celles-là sont facilement repérables par leur Hijab et les enfants qu’elles traînent derrière elles.

Il paraît que la « profession » rapporte ! La mendiante se ferait quotidiennement un important pactole susceptible de lui assurer ses devant. Au demeurant, le spectacle de ces mendiantes continuellement et inlassablement engagées dans une quête effrénée du gain, est avilissant et dégradant.

La femme n’a pas besoin de pitié pour exister. D’où l’impérieuse nécessité de repenser le problème de la mendicité des femmes et à l’occasion, des enfants à Nouakchott.

Les femmes d’où qu’elles viennent, doivent bénéficier d’une assistance adaptée initiée par une structure spécialisée, qui leur permette non seulement de trouver avec grandeur et mérite, des sources de revenus pour nourrir leurs familles mais aussi de prendre la scolarité des enfants en charge qui devraient arrêter d’errer.

On ne peut pas se payer le luxe de rester indifférents à la misère des autres. Il faut faire quelque chose, et vite…

A.B



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