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03-10-2020

13:51

Dijon : soutenance de thèse de Médecine de la mauritanienne Mané Ndiaye spécialisée en neurologie

La Mauritanienne, Mané NDIAYE, interne dans le service de neurologie des Hospices Civils de Lyon -HCL- soutenait le 14 Septembre 2020 sa thèse de Médecine à l'UFR Sciences de Santé de l'Université de Bourgogne à Dijon.

La thèse portait sur le métabolisme des cellules tumorales dans le glioblastome qui est la tumeur cérébrale la plus agressive. Spécialisée en neurologie, Mané Ndiaye a reçu, au terme de sa soutenance, la Mention très honorable. Le jury était composé de :

-Pr Yannick Béjot, Chef du Service de neurologie 1 au CHU de Dijon (Président du Jury)

-Pr Giroud Maurice, Ancien Chef du Service de neurologie 1 au CHU de Dijon, Ancien doyen de la faculté de médecine de Dijon

-Pr Ghiringhelli François, Oncologue médical au Centre Georges François Leclerc à Dijon, Responsable de l'équipe 1 de l'unité INSERM 1231

-Dr Rébé Cédric, Ingénieur chercheur sur la plateforme de transfert en biologie cancérologique du Centre Georges François Leclerc à Dijon

-Dr Farah Walid, Neurochirurgien au CHU de Dijon

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TITRE DE LA THÈSE : La glycolyse favorise la migration des cellules tumorales dans le glioblastome

AUTEUR : Mané Ndiaye

RÉSUMÉ : L'effet Warburg, classique dans les cancers s'observe également dans le glioblastome. Ce phénomène, via l'acidification du milieu tumoral favorise la migration de certaines cellules cancéreuses.Nous avons émis l'hypothèse qu'une glycolyse augmentée dans le glioblastome pouvait favoriser les capacités de migration de certaines cellules tumorales pouvant être à l'origine de la récidive tumorale.

Nous avons donc évalué la capacité de glycolyse de différentes lignées humaines cellulaires de glioblastomes avec l'automate Seahorse, mesurant l'acidité dans le milieu de culture extracellulaire. La capacité de migration des cellules tumorales était mesurée avec un test de cicatrisation du tapis cellulaire. L'étude de l'expression des gènes impliqués dans la glycolyse (PKM2 et LDHA) et la migration cellulaire (ZEB1, ZEB2, SNAIL, TWIST) a été réalisée par PCR avec ou sans traitement inhibant la glycolyse.

Parmi nos lignées humaines de glioblastomes, U118-MG présentait la glycolyse la plus élevée et LN229 l'une des glycolyses les plus faibles. U118-MG exprimait fortement les gènes impliqués dans la glycolyse et dans la migration cellulaire et avait une capacité de migration supérieure à LN229 sur le test de cicatrisation du tapis cellulaire. Lorsque les cellules de la lignée U118-MG étaient traitées par un inhibiteur de PKM2 (fénofibrate) ou de LDHA (acide oxamique), elles migraient moins.

Lorsque les cellules de la lignée LN229 étaient traitées avec du lactate, elles migraient de manière significativement plus importante et présentaient une expression accrue des gènes impliqués dans la migration cellulaire.La glycolyse dans le glioblastome est positivement corrélée à la capacité de migration des cellules tumorales.

Ce mécanisme semble être médié par le lactate comme démontré dans l'adénocarcinome du pancréas. Il serait intéressant de compléter ce travail par des expériences invivo, permettant une meilleure prise en compte de l'environnement tumoral. La glycolyse apparaît comme une cible thérapeutique adjuvante intéressante dans le glioblastome et pourrait potentiellement limiter la survenue de récidives dans cette tumeur très agressive.

MOTS-CLES :Glioblastome, Glycolyse, Migration









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