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10-10-2020

09:55

Pérou : la justice annonce une enquête pour corruption contre le président Martin Vizcarra

Le Monde - Le parquet général du Pérou a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête à la fin du mandat de M. Vizcarra, le 28 juillet 2021.

Le parquet général du Pérou a annoncé vendredi qu’il ouvrira une enquête pour corruption contre le président Martin Vizcarra à la fin de son mandat, en juillet 2021.

« Après avoir reçu le rapport du parquet provincial spécialisé dans les délits de corruption de fonctionnaires, nous avons décidé qu’il existe des raisons pour enquêter sur le président de la République », a indiqué le parquet général dans un communiqué.

En raison de l’immunité que confère la constitution au chef de l’Etat, « le début de l’enquête reste suspendu jusqu’au 28 juillet 2021, lorsqu’il quittera ses fonctions », a précisé le parquet.

L’affaire, pour laquelle une procédure de destitution contre M. Vizcarra avait été lancée, sans succès, en septembre, porte sur l’embauche d’un chanteur par le ministère de la Culture. La justice soupçonne cet artiste peu connu, Richard Cisneros, alias « Richard Swing », d’avoir touché environ 50 000 dollars d’argent public en vertu d’un contrat de complaisance pour effectuer des conférences.

Lors de la procédure de destitution devant le Parlement en septembre, les députés avaient pu écouter des enregistrements dans lesquels M. Vizcarra demandait à deux de ses assistants de mentir sur le nombre de visites effectuées par ce chanteur au siège du gouvernement. Le président Vizcarra a tout de même échappé à la destitution par le parlement le 19 septembre, seulement 32 députés sur les 87 nécessaires ayant voté pour mettre un terme à son mandat.

Le Pérou a connu une forte instabilité politique au cours des dernières années, les quatre derniers présidents ayant eu maille à partir avec la justice. M. Vizcarra a lui-même accédé à la présidence après que Pedro Pablo Kuczynski, élu en 2016 et dont il était un des colistiers, a démissionné en mars 2018 après des accusations de corruptions qui lui valent d’être assigné à résidence par la justice péruvienne depuis mai 2019.

Le Monde avec AFP





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