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28-10-2020

11:25

L'association BarakaCity dissoute en Conseil des ministres

Libération - Ciblée par Gérald Darmanin après l'assassinat de Samuel Paty à Conflans-Sainte-Honorine, l'ONG islamique était sous surveillance depuis des années.

L’association était directement ciblée par le ministre de l’Intérieur depuis l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine : l’ONG islamique BarakaCity, accusée par le gouvernement de propager des idées «prônant l’islamisme radical», a été dissoute ce mercredi en Conseil des ministres, s’est félicité Gérald Darmanin dans un tweet.

Cette ONG «incitait à la haine, entretenait des relations au sein de la mouvance islamiste radicale, se complaisait à justifier des actes terroristes», a fait valoir le ministre de l’Intérieur, qui avait réclamé sa dissolution après la décapitation du professeur Samuel Paty.

Il est reproché à son fondateur, Driss Yemmou (qui se fait appeler Idriss Sihamedi sur Twitter) - par ailleurs soupçonné de harcèlement en ligne envers l’ex-journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui -, de «participer à la diffusion d’une idéologie appelant à la haine, à la discrimination et à la violence».

L’ONG à but humanitaire, dont le siège se trouve dans l’Essonne, est dans le collimateur de l’exécutif depuis des années. Après les attentats de 2015, leurs locaux ont été perquisitionnés à trois reprises, rappelait Libération récemment. En 2019, le parquet de Paris avait classé sans suite une enquête préliminaire ouverte trois ans auparavant pour «financement de terrorisme».

Les avocats de BarakaCity, William Bourdon et Vincent Brengarth, contestaient en début de semaine dans Libération : «L’association intervient dans une vingtaine de pays, distribue des millions de litres d’eau en Mauritanie», faisait valoir ce dernier.

Les deux conseils affirmaient avoir saisi le Défenseur des droits, la Commission nationale consultative des droits de l’homme et le rapporteur spécial sur la liberté de religion des Nations unies.

Le ministre de l’Intérieur a également fait part de son intention de dissoudre dans les prochaines semaines le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qui apporte une aide juridique aux musulmans victimes de discrimination. L’association, qualifiée par Gérald Darmanin d'«officine islamiste», a réfuté tout lien avec l’attentat de Conflans.

Par Libération



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