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Interview avec le maire de Niabina
Terroir Journal - Aliou SARR est directeur général D’infotelec. Informatique. Télécommunications Et Transit.
A la surprise générale, il s’empare de la mairie de Niabina en 2018 avec le sursaut de la jeunesse pour la nation. Originaire de Sorimalé, situé dans le département de Mbagne, le jeune maire s’investit dans le secteur informatique avant d’accéder à la tête de la commune.
Il a accepté de répondre à nos questions en marge du lancement des activités de Galléma Agrico à Boghé.
Le Terroir-Ngenndi : monsieur le maire, pouvez vous, nous faire le bilan des vos réalisations dans la commune de Niabina, depuis votre prise de fonction en octobre 2018 ?
Aliou SARR : d’abord je salue tous vos lecteurs, je me nomme Aliou SARR, maire de la commune de Niabina-garlol ; c’est un immense plaisir de m’exprimer pour dresser le bilan à mi-parcours des réalisations accomplies au bout de ces deux années, à mi-mandat, dans la commune dans tous les secteurs. L’eau, la santé et l’éducation restent notre priorité.
Avant-hier seulement, nous étions entrain de réceptionner provisoirement le poste de santé ou la maternité de Sorimalé. Et la réfection de quelques écoles telle que de Thilla, Mbotto et Sorimale, la construction de deux salles de classes a Niabina en plus de la construction d’une nouvelle école à Mbahé par l’Etat mauritanien. C’est des zones très enclavées, difficiles à vivre ; les infirmiers affectés abandonnent leurs postes de travail à cause de ces difficultés. Heureusement, les ONGs comme la World vision, Oxfam, Gret et Famsi apportent une grande aide pour les localités de la commune.
Dans le domaine de l’eau qui constituait une grande difficulté pour les populations, nous avons trouvé environ neuf forages dont cinq nous ont été offerts par l’UNICEF et TENMIYA, d’autres forages offerts par l’ONG espagnole Famsi…… pour un coût de 7 millions à Garalol, sans compter les forages réalisés à Riadh, à Miftah Elkhaîr à Karame, à Thienghelel, Loughepurre, Thiodjingoulli, woro Baydi silèye et wouro Mama dia.
Sur le plan agricole, nous avons décroché deux projets maraichers, l’un réalisé à MBahé dièri et l’autre Miftah El Kheîr. Sur le plan du désenclavement, on nous a accordé plusieurs projets qui s’inscrivent dans le cadre du programme du président Mohamed El Ghazouani. Les axes Miftah El Kheîr- Garalol jusqu’à MBOTTO et continuant à SORIMALE jusqu’à MBAGNE. Il est prévu de construire des ponts et des radiers, là, où le besoin se fait sentir.
Dans le domaine commercial, nous avons constaté que le marché hebdomadaire du gros village de Niabina est en plein essor, d’où l’impérieuse nécessité de le réglementer, ce que nous allons faire dans un futur proche. Permettez-moi de saluer au passage mon aîné, l’ancien maire SAO Abdoulaye qui a beaucoup fait pendant sa mandature. Hier, nous avons assisté à la cérémonie de remise de diplômes à une dizaine de jeunes ressortissants de la commune de Niabina, formés dans plusieurs métiers, tels, le tannage, la riziculture, la couture, l’énergie solaire etc.. Une formation qui s’inscrit dans le cadre du partenariat de dix communes du Brakna et la GIZ. Aujourd’hui nous sommes là pour assister aux journées portes ouvertes sur l’agriculture organisées par l’ONG Galléma AGRO.
Le Terroir-Ngenndi : Depuis le début de la pandémie, la COVID-19 notamment, vous vous êtes absenté de la commune pendant très longtemps.
Aliou SARR : Il y’a une anecdote qui dit l’oiseau est niché toujours en haut mais son esprit toujours en bas. On est resté en contact en permanence avec les populations avec qui nous communiquions via les réseaux sociaux, tel que le watsapp. Nous n’étions pas sur le terrain mais on était en contact permanent avec eux. Toutes les aides apportées et destinées à contrer la COVID-19, ont été distribuées équitablement entre les populations. Que ce soit des masques, du gel antiseptique, des gants ou autres choses. Même si le maire n’était pas là, l’ensemble du personnel municipal est resté début d’arrache pied. Le maire a une équipe et celle là est restée très active. Pour ce qui est de la pandémie, nous constatons un recul.
Le Terroir-Ngenndi : certains disent que vous étiez parti aux USA faire la noce, que répondez-vous à ces affirmations?
Aliou SARR : si vous parler à quelqu’un qui ignore les réalités sur le terrain, il peut vous parler ainsi. Un individu qui apprend qu’un maire a voyagé s’attend à ce que l’élu ramène avec lui des aides. Le terroir natal est plus idéal pour faire des noces, je pense. Quelqu’un qui est dans une terre étrangère ne peut se permettre certaines choses. Quelqu’un qui s’adonne à ces pratiques, le mieux est qu’il le fasse avec ses parents, ses amis (rires….)
Le Terroir-Ngenndi : Quelles sont vos perspectives ?
Aliou SARR :
Nous comptons également ériger un hôpital départemental à Niabina qui se trouve au centre et des démarches dans ce sens ont été entreprises avec certains partenaires, surtout notre diaspora. L’Etat ne pose pas de difficultés quant à l’autorisation.
Des alliances avec les organisations de la société civile (OSC) seront nouées pour redynamiser la commune dans le cadre de la sensibilisation contre la COVID-19, le développement du volet maraîcher afin de réduire notre dépendance de l’extérieur, le soutien scolaire, la santé la culture, le sport etc…..
Propos recueillis par Daouda AK DIOP