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22-11-2020

21:30

Kaédi : cri d’alarme d’un agroindustriel

Terroir Journal - Aliou Samba NDIAYE, il s’appelle. Nous l’avons rencontré à l’occasion de la visite du chef de l’état dans la région.

Au milieu de ses nombreux ouvriers et ses deux amis, il nous guide à l’intérieur de l’usine où les décortiqueuses de riz (de grosses machines industrielles) sont en pleine action. D’autres ouvriers s’occupent à ranger les sacs frappés de l’effigie de l’établissement.

Il assure la promotion depuis huit ans de l’Etablissement Agroindustriel de Kaédi et de l’Industrie des Riz du Gorgol. Vêtus de gilets à l’effigie de l’Etablissement Agroindustriel de Kaédi.

L’un a une capacité de 8 tonnes de riz blanc par jour tandis que l’autre est 32 tonnes/jour. Soit un total de 40 tonnes par jour si le riz paddis existe. Cette usine est une grande industrie qui demande beaucoup de moyens pour garantir son fonctionnement régulier et par voie de conséquence peut assurer aussi la promotion des deux grands périmètres du Gorgol : le PPG1 et le PPG2 martèle le promoteur.

Avant leur apparition, ces deux périmètres restaient confrontés à des problèmes d’écoulement de leur production fait savoir Aliou. Le riz payé était ensaché dans des sacs qui ne mentionnaient pas la provenance. Cependant depuis l’arrivée de ces deux usines, le riz est emballé dans des sacs frappés de emprunte Gorgol fait savoir Aliou Samba, natif du Gorgol. C’est à l’avantage de la ville a déclaré l’entrepreneur. A à cela s’ajoute d’autres problèmes poursuit Aliou Samba NDIAYE.

Campagne agricole compromise par la panne des motopompes du PPG1 et PPG2

L’agriculture connait cette année des problèmes, notamment la tombée en panne des motopompes du PPG1 et PPG2 en pleine campagne agricole. Il n’est pas aussi simple de réparer ces motopompes, il faut un très long circuit administratif.

Dans ce cas, 60% à 70% de la récolte est compromise. Si l’usinier disposait de moyens, il le règle en deux ou trois jours. Les usines pouvaient apporter une aide aux agriculteurs si elles bénéficiaient de financements consistants de la part de l’état.

En contre partie elles pourraient supporter les problèmes des agriculteurs, se substituer ainsi à l’état. Les paysans pourront ainsi honorer à date échu leurs dettes vis-à-vis de l’état et rester en phase du calendrier culturale. Il est important que les paysans soient soustraits à la dépendance d’organismes tels que le CDD, le crédit agricole etc… Diminuer le fardeau qui pèse sur l’état surtout que la pandémie COVID-19 a bouleversé la donne au plan mondial et national. Cette usine selon Mohamadou MBODJ, un de ses fidèles amis, soutient que les usines n’appartiennent pas à Aliou mais appartiennent à toutes les populations du Gorgol et sollicite une aide en faveur du promoteur.

Il n’a pas manqué comme Aliou, de remercier le chef de l’état, Mohamed Ghazouani qui dit-il a beaucoup apporté à la région mais doit augmenter. Avant que monsieur Diarra ,ne lui emboite le pas dans le même sens.

Il est dans l’intérêt de l’état mauritanien d’encourager et de soutenir ces entreprises agroindustrielles qui participent au développement de notre agriculture et la création d’emplois.

Daouda AK DIOP




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