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30-11-2020

19:30

Boghé : les coopératives féminines à l’école des droits et devoirs en lien avec la gouvernance locale

Terroir Journal - Une trentaine de femmes et de jeunes représentants des coopératives résidentes à Boghé, dans les zones cibles du projet ont participé à un atelier de formation organisé à Boghé, le 27 novembre 2020.

Une session de formation qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé : "renforcement de capacités des femmes de coopératives en matière de participation citoyenne à la vie publique et la prévention contre les maladies infectieuses telles que la COVID-19".

Une formation axée sur les droits et devoirs en lien avec la gouvernance locale. Malal Samba Guissé, consultant chevronné dans des questions liées aux droits humains a exposé en détail les principaux droits (politiques, économiques, sociaux, culturels, religieux etc…..) garantis aux citoyens mauritaniens par la constitution.

I. Les droits

En termes simples, le droit à la nationalité, le droit à l’amour, le droit à l’alimentation, le droit à la protection, le droit à la liberté, le droit à la santé, le droit à l’éducation, le droit à commercer, le droit à l’exercice du culte entre autres.

Avant d’aborder les droits spécifiques de la femme et de l’enfant. S’agissant de ce dernier, il a affirmé notamment qu’à l’âge de 6 ans, la loi exige l’inscription de l’enfant à l’école et d’ajouter que les parents contrevenants à cette disposition s’exposent à des sanctions de la part de la justice mauritanienne.

Avec les participantes, il est revenu sur les trois lieux d’apprentissage de l’enfant : la famille, l’école et la rue en précisant le rôle dévolu à chacun d’entre eux. Il a également abordé avec l’assistance subdivisée en plusieurs groupes de travail, les types de droits et les droits les plus bafoués. Le droit à l’accès à la terre, en passant par la liberté d’expression jusqu’au droit à l’égalité dans le travail entre hommes et femmes ont été pointés par l’assistance. Quant aux responsables de ces violations, la communauté et l’état ont été désignés nommément.

Concernant les solutions, l’éducation, le plaidoyer, les OCB (organisations communautaires de base) et partis politiques constituent selon les participants une voie privilégiée pour éradiquer les nombreuses violations constatées au niveau des droits de l’homme.

II. Les devoirs

A la mi-journée, peu avant la pause, le consultant, MSG, fin communicateur a abordé le deuxième thème de la journée à savoir, les devoirs. Il a abordé les devoirs à caractère d’obligation et les devoirs à caractère moral ainsi que les devoirs vis-à-vis de l’état et de la communauté. Il a ensuite définit la notion de gouvernance locale qui exige l’efficacité, l’honnêteté, la compétence, l’expérience, la capacité d’adaptation, le savoir vivre et une personnalité équitable.

III. Les contraintes

Il a aussi listé les contraintes qui handicapent la gouvernance locale. Il a cité le taux élevé d’analphabétisme dans notre pays, l’ignorance des populations de leurs droits, le manque de participations des communautés de bases au financement des actions de développement à cause de la pauvreté selon le formateur. Des groupes de travail ont été constitués pour réfléchir sur ces principales thématiques. Ils ont produit des réflexions et présentés devant l’assistance. Un débat s’en est suivi qui a été fructueux.

Rappel

Il faut rappeler que cette coopérative avait organisé, un atelier de formation, le 16 Novembre 2020, au profit des femmes représentantes de coopératives autour de la thématique : "les droits d’accès à la terre au profit des femmes représentants de coopératives".

Cette activité entre dans le cadre du projet intitulé : "Renforcement de capacités des femmes de coopératives en matière de participation citoyenne à la vie publique locale et de la prévention contre les maladies infectieuses (Tel que le COVID-19)" financé par le ROSA grâce à l’appui technique et financier de l’Union Européenne et OXFAM.

A cet effet, le consultant Mr Bâ Alasane, responsable du bureau des affaires foncières (BAF) de la région du Brakna a fait un historique de la loi foncière avant d’évoquer l’état des lieux et la procédure à suivre afin de sécuriser les terres. Les femmes surtout pour la majorité sont des cultivatrices et éleveurs.

Et cette formation, leur permettra de sécuriser leurs terres et faire aussi des plaidoyers car elles savent les différentes parties prenantes de l’accès à la terre comme les commissions techniques, départementales, régionales et nationales.

Daouda Abdel Kader DIOP

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