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02-12-2020

16:00

Sahara occidental : "la guerre de libération s’est déclenchée et ne s’arrêtera" (Responsable sahraoui)

SPS - Le membre du Secrétariat national et le ministre conseiller auprès de la présidence, chargé des affaires politiques, M. Bachir Mustapha Syed a indiqué, mardi que le 13 novembre 2020 marque un changement intégral dans la lutte de notre peuple, traduit par les attaques de l’Armé de libération nationale et l’immense mobilisation nationale, en soutien à la décision du Front populaire de reprendre la lutte armée.

Le responsable sahraoui a évoqué dans une interview accordée à l’agence de presse sahraouie SPS, que la guerre de libération "s’est déclenché dans la brèche illégale de El Guerguerat en réponse à la violation du Maroc de l’accord de cessez-le-feu et l’inertie de l’ONU face aux indices de déclenchement de la guerre".

Ajoutant que "nous sommes au point de non-retour jusqu’à anéantir l’occupation marocaine et la libération de nos territoires occupés".

En réponse à une question sur l’ouverture par les autorités marocaines des consulats étrangers dans les territoires occupés du Sahara occidental, M. le ministre a réagi que cette opération "vise à détourner l’opinion publique marocaine des échecs que subisse le Maroc sur le plan diplomatique et militaire, pour alimenter aussi sa politique expansionniste, hormis le fait que cette mesure est dépourvue de toute légitimité au regard de statu juridique du conflit dans la loi internationale".

M. Syed a relevé d’autre part, que la porte reste ouverte aux efforts onusiens, mais en tenant compte de la nouvelle logique de la partie sahraouie basé sur l’implication dans toute initiative pacifique, en parallèle avec la poursuite de la lutte armée. Et d’ajouter qu’il y a une seule condition à la trêve, "le retrait de l’occupation marocaine du Sahara occidental".

En réaction à l’immobilisme de l’ONU dans cette situation, M. le ministre a précisé que "le handicap des Nations Unies est du à trois raisons ; en premier la situation délicate dans laquelle se trouve l’Organisation après avoir échoué à tenir sa promesse d’organiser un referendum d’autodétermination du peuple sahraoui en l’espace de six mois et s’est vu allonger cette période à 30 années à cause de l’intransigeance du Maroc, puis elle a buté sur l’alignement de la France à la thèse marocaine malgré les dernières déclarations du président Marcon de réunir les parties au conflit sur la table des négociations. Il y a aussi la situation que traverse les Etats Unis d’Amérique".

Autre question sur la présence de la MINURSO, il a souligné que le Front Polisario "n’a pas demandé aux membres de la mission onusienne de partir". "Ils restent nos hôtes mais sans mission, malgré quelques dépassements dans la gestion de la situation qui a éclaté à El Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental le 13 novembre dernier", a-t-il conclu. (SPS)

Shahid El-Hafid

090/097 TRD



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