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04-05-2021

23:48

Le ministre de l’Hydraulique explique le déficit en eau et présente la stratégie de son département

AMI - L'Assemblée nationale a suivi, au cours de sa séance publique tenue lundi, sous la présidence de M. Cheikh Ould Baya, son président, les réponses du ministre de l'Hydraulique et de l'Assainissement, M. Sid’Ahmed Ould Mohamed, à la question orale qui lui a été adressée par le député Sid’Ahmed Mohamed El Hacen.

Le député a fait observer qu’en dépit des énormes fonds mobilisés pour trouver des solutions définitives aux problèmes récurrents de déficit en eau potable dans certaines zones du pays, le déficit persiste et les projets de prospection s’arrêtent souvent à la première étape.

Il s'est interrogé sur les raisons de cette situation, demandant au ministre de faire part de son évaluation des projets de dessalement d'eau dans les villes d'Akjoujt et de Nouadhibou et de présenter le plan d'action sectoriel pour l'approvisionnement en eau du pays, à la lumière de l'inventaire réalisé récemment par le ministère dans les wilayas.

Dans sa réponse, le ministre a déclaré que le dessalement de l'eau est l'une des solutions innovantes et pionnières dans le domaine de l'approvisionnement en eau des concentrations urbaines, particulièrement en zone côtière.

M. Sid’Ahmed Ould Mohamed a évoqué le caractère improvisé qui a marqué la gestion antérieure des ressources en eau en Mauritanie, indiquant par exemple, qu'Nouakchott, l'usine de dessalement a été négligée après la découverte du champ d’Idini, abandonné lui aussi après le démarrage du projet de l’Aftout Essahili.

Le ministre a ajouté que toutes ces ressources étaient importantes et qu'il était nécessaire de les conserver ensemble, précisant qu'il est inacceptable pour une grande ville d'être dépendante d'une seule source d’approvisionnement en eau.

Il a fait remarquer que le dessalement à Nouadhibou n'était pas une mauvaise idée, car c'est une ville côtière longtemps exposée au déficit en eau. L'une des solutions proposées était l'acquisition d’une petite usine de dessalement de 5 000 mètres cubes par jour.

M. Sid’Ahmed Ould Mohamed a souligné que ces déséquilibres sont à l’origine des erreurs qui ont fait passer la production de cette station de 5 000 mètres cubes à 2 800 mètres cubes, notant que malgré tout cela, cette quantité a contribué à combler une partie du déficit.

Il a indiqué que pour Akjoujt il n'y a pas eu de projet de dessalement, l’option étant de privilégier des sondages de prospection recherche d'eau. L'erreur est d’avoir importé des systèmes de dessalement avant même de confirmer l’existence de l’eau à dessaler en quantité suffisante.

Le ministre a évoqué l’accord avec la MCM pour fournir une certaine quantité d'eau à Akjoujt, notant que la Société nationale d'eau (SNDE) , afin de combler le manque d'eau observé au niveau de la ville, a foré deux puits qui ont un pourcentage de salinité normal en conformité avec les seuils de PH internationalement admis.

Il a déclaré que les ressources en eau connues en Mauritanie sont les nappes du Trarza, de Boulenouar, de Bouhchich et du Dhar en plus des eaux de surface et du fleuve Sénégal.

Il a précisé que son département s’attèle actuellement à la mise en œuvre d’une stratégie qui s'articule autour de cinq axes, la construction des barrages dans les régions du Sud et de l’Est du pays pour créer de grands plans d'eau, les ouvrages d’alimentation des nappes, le traitement de l’eau à Nouakchott et Nouadhibou, l’intensification des travaux de recherche pour la prospection de nouvelles sources d'eau dans d'autres zones, en particulier dans le Nord, et l’alimentation d’un maximum de centres urbains et périurbains à partir du fleuve Sénégal.





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