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04-05-2021

07:05

L’Egypte confirme la signature d’un contrat pour l’achat de 30 Rafale à la France

L'Opinion - Le ministère égyptien de la Défense a réagi mardi 4 mai aux révélations du site d’investigation Disclose, qui a évoqué un « méga contrat » d’armement d’un montant total de 3,95 milliards d’euros signé entre Le Caire et Paris en avril dernier.

La France et l’Egypte ont bien conclu un contrat sur la livraison de 30 avions de combat Rafale fabriqués par Dassault, a déclaré mardi 4 mai le ministère égyptien de la Défense, confirmant une information de Disclose. Selon le site d’investigation, qui cite des documents officiels, ce « méga contrat d’armement » a été signé le 26 avril dernier pour un montant de 3,75 milliards d’euros.

« Des discussions très avancées ont en effet lieu avec l’Egypte et des annonces pourraient intervenir très prochainement », a indiqué une source gouvernementale française, sans fournir plus de détails.

Selon Disclose, l’accord d’armement conclu entre Paris et Le Caire concerne également deux autres contrats représentant un marché à 200 millions d’euros au profit du missilier MBDA et de l’équipementier Safran Electronics & Defense, l’une des sociétés du groupe Safran. L’Etat égyptien aurait obtenu un prêt garanti par la France à hauteur de 85% pour ce contrat.

« Autrement dit, le Trésor public s’est porté caution auprès de plusieurs établissements bancaires français – le Crédit agricole, la Société générale, la BNP et le CIC – pour permettre au maréchal Sissi de conclure le transfert d’armement », rapporte le site.

« Dans les prochaines heures, une délégation d’officiels égyptiens doit atterrir à Paris avant d’être reçue à Bercy pour parapher, mardi 4 mai, l’accord financier lié au méga contrat, le premier depuis la vente, en 2015, d’un lot de vingt-quatre Rafale », ajoute Disclose. La France a été le principal fournisseur d’armements de l’Egypte entre 2013 et 2017. Par la suite, plusieurs contrats portant notamment sur l’achat de Rafale et de navires de guerre n’ont pas vu le jour, essentiellement pour des raisons financières d’après des sources diplomatiques.

Les organisations de défense des droits accusent Paris de fermer les yeux sur la répression de toute dissidence en Egypte, des accusations rejetées par les autorités qui défendent une politique consistant à ne pas critiquer ouvertement les pays sur les droits de l’homme afin d’être plus efficaces en privé.

En décembre dernier, lors d’une visite à Paris du président égyptien, Emmanuel Macron s’était refusé à conditionner aux droits de l’homme la coopération en matière de défense entre la France et l’Egypte, estimant qu’une telle politique affaiblirait Le Caire dans la lutte contre le terrorisme.

(Avec Reuters)





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