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Libre opinion: Les écrivains du dimanche, « la littérature des médiocres »
Initiatives News - Nous avons ras le bol de ces blogueurs et écrivains du dimanche qui n’ont d’autre à faire que de tirer à boulets rouges sur le pouvoir et sur l’Etat. A les lire on croirait qu’hier tout baignait dans l’huile et dans le meilleur des mondes:
– Que les prix n’ont jamais augmenté de manière exponentielle et qu’ils ont toujours été subventionnés par l’Etat ;
– Que le chômage, la pauvreté et l’exclusion n’ont toujours pas été le lot quotidien de nos populations ;
– Que l’enseignement n’était pas en pleine déliquescence depuis 1980;
– Que les séquelles de l’esclavage n’existaient plus et qu’elles avaient été endiguées ;
– Que la corruption n’était plus présente à tous les niveaux ;
– Que le passif humanitaire avait été apuré et qu’il ne constitue plus une menace pour notre cohésion sociale ;
– Que les services publics ont toujours été exemplaires ;
C’est facile de critiquer. Mais quand il s’agit d’avancer des idées pour nous aider à sortir du marasme dans lequel nous ont plongés les pouvoirs successifs depuis l’indépendance, on ne découvre malheureusement que des écrivains qui n’ont que des têtes vides.
On découvre plutôt qu’ils sont des pyromanes, des incendiaires dont le seul but inavoué est de nous dresser les uns contre les autres pour que la Mauritanie s’embrase.
La Mauritanie ne s’embrasera pas et ne sombrera pas l’anarchie n’en déplaise à ses détracteurs. La Mauritanie est beaucoup plus solide qu’ils ne le pensent. Elle est plutôt le roseau de Lafontaine qui plie mais ne rompt jamais.
Le Président Ghazouani a une approche, différente de celles de ces prédécesseurs. C’est ce qui est difficile à comprendre. Cette approche est basée sur le style du marcheur qui a les yeux rivés sur l’objectif à atteindre en regardant là où il met les pieds. C’est le marcheur qui, de temps en temps jette un regard à l’arrière pour évaluer la distance parcourue et éventuellement régler le rythme de sa marche.
Le président a conscience qu’il évolue sur un champ de mine. On ne peut pas marcher sur un champ de mine sans savoir où mettre le pied. Il faut désamorcer prudemment chaque mine car si elle venait à exploser elle peut entrainer par effet domino des explosions en chaine sur tout le champ. Il n’y aura alors plus de Mauritanie, ce que peut être souhaitent justement les ennemis et les détracteurs.
Il s’agit pour le Président Ghazouani de redessiner la Mauritanie à un moment où elle est à la croisée des chemins. C’est un travail de longue haleine et croyez-moi il y parviendra si nous donnons au temps le temps. Ce ne sont pas les tintamarres des nostalgiques des improvisations et des déclarations à tout bout de champ qui vont empêcher le Président de suivre la ligne de conduite qu’il s’est fixée.
A titre d’exemple en 2008 lorsqu’il avait été nommé Chef d’Etat-major National, l’Armée se trouvait dans une situation désastreuse parce qu’elle était constituée d’une multitude de courants (nasséristes, baathistes, flamistes, mais aussi des affiliés à Aziz, des affiliés à Ould Boubacar, des affiliés à Ely, des adhérents au mouvement Hor, des frères musulmans etc.) et j’en passe.
Au bout d’une année tous ces courants se sont effacés comme par enchantement grâce aux qualités humaines, militaires et intellectuelles d’un Chef qui sait écouter et qui accepte la contradiction. Des qualités rares.
Il n’y a pas de raisons donc à ce que le président de la république ne réussisse pas avec le microcosme politique ce qu’il a réussi avec les militaires. Les débuts de la réussite sont déjà là bien visibles. Les dirigeants de l’opposition classique ne tarissent pas d’éloges au sortir de chaque audience et viennent d’obtenir un dialogue derrière lequel ils s’échinent depuis plusieurs années.
Malheureusement nous sommes trop pressés.
C’est dans nos chromosomes ! Nous sommes pressés de tout entreprendre en même temps et de récolter tout de suite les dividendes mais sans jamais chercher à savoir comment et où nous finirons. C’est cela les mauritaniens. Une propension naturelle à l’empressement hérité de nos origines nomades.
Aujourd’hui, parce que le président donne aux questions nationales une priorité et le temps on le bouscule de tous les côtés jusqu’à proférer des insanités à son égard.
C’est peut-être vrai que le style du président dérange certains parce qu’il nous impose de rompre avec les improvisations, les fanfaronnades, les slogans creux qui finissent en queue de poissons et les déclarations à tout bout de champ.
Il dérange aussi parce qu’il réfléchit, parce qu’il consulte. Il dérange surtout parce que ces qualités manquaient aux modes de gouverner de ses prédécesseurs. C’est cette sagesse qui fera gagner la Mauritanie pour un devenir meilleur et dans un espace où il fera bon de vivre.
Maintenant que les écrivains et les blogueurs du dimanche continuent de trainer derrière eux des casseroles, cela ne changera rien. Ghazouani ne déviera pas de la trajectoire balisée par ses engagements qu’il respecte à la lettre.
Col. E/R Sidi Ould Guenvoud