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16-10-2021

07:54

Mauritanie : le gouvernement peu prolixe sur la percée perceptible des mercenaires russes dans le Sahel

Il ne fait aucun doute que la Mauritanie suit de près les efforts déployés par le Mali voisin pour faire venir des mercenaires russes, après que la forte détérioration des relations entre Bamako et Paris et la guerre des communiqués augurant une rupture quasi-irréversible.

Une situation sous-régionale devant laquelle Nouakchott ne peut rester insensible, alors que le pays est déjà préoccupé par la menace terroriste qui peut surgir à tout moment.

Un autre facteur exogène et non moins important appelle également le pouvoir de Nouakchott à plus de prudence et de clairvoyance, à savoir la tension diplomatique entre Rabat et Alger et les secousses qui peuvent en résulter dans la zone tampon d’El Guerguerat, sachant que des médias parlent déjà de menace faite par le Polisario à la Mauritanie, si elle n’emboite pas le pas à l’Algérie quant à son positionnement par rapport à El Guergeuratt.

Le président mauritanien Ghazouani a d’ailleurs déjà dépêché une mission auprès de son homologue malien pour s'enquérir des derniers et unilatéraux rebondissements, ayant conduit Bamako à flirter avec Wagner.

Une démarche malienne qui ne s’harmonie pas avec l’appartenance des deux Etats à un cadre régional sécuritaire commun à savoir le Groupe des Cinq Etats du Sahel, dont la mission première est protéger la région du terrorisme.

Réagissant le vendredi 15 octobre courant, sur une question relative à la coopération malienne avec des combattants russes, le Porte-parole du gouvernement n’a pas été prolixe et quelques suscité une confusion chez les journalistes.

En effet, il s’est contenté de rappeler que les forces armées des pays du Sahel sont bien capables de restaurer la sécurité et de défendre la région, si elles obtiennent la formation et les équipements nécessaires.

Cela doit constituer la priorité pour les pays du Sahel et leurs partenaires, afin de pouvoir remédier définitivement aux défis sécuritaires qui menacent la région, a-t-il dit.

Des propos qui peuvent être décodés comme étant un niet à Wagner dans la sous-région sans toutefois s’ingérer dans les affaires intérieures du Mali lequel à ses propres raisons que lui seul sait.

Le ministre a apporté ces éclairages le vendredi soir 15 octobre courant, à l’occasion de la séance commentaire animée par des membres du gouvernement et relative aux résultats du Conseil ministériel extraordinaire quelques heures auparavant pour l’adoption du projet de loi portant Loi de Finances pour l’année 2022.

Par La rédaction de Cridem

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