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17-10-2021

22:30

Etude de Cas : Concertation nationale/Massaoud Ould Boulkheir, crise de nerfs ou crise de folie ?

Chighali Mohamed - « D’abord, sur certaines terminologies nous ne sommes pas d’accord. Moi, je n’ai j’ai jamais parlé de « réconciliation » nationale. Mais je parle « d’unité » nationale. Et à mon avis il y’a une différence.»

Voici la précision apportée par le chef de l’Etat Ould Ghazouani dans sa réponse à une question que lui avait posée notre confrère Dia Cheikh Tidjiane du quotidien le Rénovateur lors de sa rencontre avec la presse en mars 2020. Fidèle à ses principes, Dia Cheikh Tidjiane journaliste francophone, l’un des plus brillants de ce pays, -il faut le lui reconnaitre-, n’a pas dérogé à ses règles.

Ses questions ont porté évidemment comme il fallait s’y attendre, sur les sujets dominants et d’intérêts qui préoccupent la communauté noire au sens large du terme. C’est à dire aussi bien les harratines que les négro-mauritaniens.

Ces questions posées portaient sur le passif humanitaire, les problèmes des terres de la Vallée et sur l’esclavage. Notre confrère Dia Cheikh Tidjiane, en posant au chef de l’Etat ces questions et pas d’autres, payait une dette morale envers les négros mauritaniens et les harratines qui souhaitaient entendre le président s’exprimer officiellement sur sa « position » par rapport à ces sujets qui reviennent en boucle depuis les années 90, pour le « passif » et les années 70 pour l’esclavage.

Très intelligent, notre confrère Dia Cheikh avait fait un parallèle entre la résolution de ces problèmes et le traitement d’un mal par l’application d’une pommade « analgésique » au lieu de l’administration d’un remède curatif. Le journaliste du Rénovateur avait posé au président la question de savoir si (lui Ghazouani), « ne pouvait pas prendre sur lui le courage de crever l’abcès pour mettre fin à des revendications et des contestations qui ont « toujours été étouffées dans l’œuf ».

Questions, réponses entre un journaliste curieux de savoir (pour les siens et leurs assimilés) et un président qui se veut très clair vis-à-vis des citoyens concernés par ces situations. Donc, un « Jeu de mots » et « jeu de phrases » entre un journaliste qui s’ « arroge » le droit de se porter volontaire pour jouer à la « voix des sans voix » et un chef de l’Etat obligé de réponde à des questions très sensibles.

Le nouveau Larousse des revendications.

« Réconciliation nationale », « vérité et réconciliation », « devoir de mémoire », « pardon », « réparation », ces expressions sont entrées dans notre vocable depuis les expulsions ciblées des négro-mauritaniens en 89 et les pendaisons extrajudiciaires d’Inal. Ces mots, qu’on entend régulièrement désignent des « maux » et deviennent de véritables « terminologies » pour des activistes politiques qui en tirent une popularité et dont ils ont besoin pour s’affirmer comme « leaders ».

Le nouveau lexique négro-harratin et son contenu de « terminologies » de toute manière n’ajoutent rien, ni à la gravité des problèmes qu’ils dénoncent, ni au volume du spectre des problèmes qu’ils posent dans ce pays, problèmes pour lesquels il est bien temps de trouver des solutions définitives.

Sur une vidéo mise en ligne le 16 août 2021, le leader charismatique de la lutte pour l’éradication de l’esclavage Messaoud Ould Boulkheir, président de l’APP, avait fait une sortie très surprenante qui a suscité bien d’interrogations de la part de certaines variantes de l’opposition mais aussi de certains observateurs nationaux et internationaux. Devant la presse et en direct, l’homme que le temps ronge et mine depuis les années 70, qui a tenu tête d’opposant à tous les régimes qui se sont succédés était étonnement « méconnaissable ».

Sa bonne éducation, sa sagesse et sa politesse avaient laissées place à une « violence » verbale qui ne pouvait s’expliquer peut-être que par une exaspération incontrôlable qui avait fait déborder les vases et les canaris.

Que Messaoud Ould Boulkheir demande au président de démissionner s’il n’est pas capable de respecter les « engagements » pris lors de sa campagne, ce n’est pas un crime. Ce sont des paroles politiques exprimées pour lesquelles il a peut-être ses raisons. Certains, proches du pouvoir considèrent que la déclaration de Ould Boulkheir était très « osée ». Pour d’autres c’était plutôt une « provocation » dévoilée qui brulait tous les feux rouges d’un sens interdit.

Pourtant ce n’était pas le cas. La réaction de Messaoud est simplement une autre preuve de sa sagesse et de son honnêteté. L’honnêteté d’un Homme auquel aucune autre personne qu’elle soit poular, soninké, wolof, hartanie où arabo-berbère ne peut se comparer dans sa volonté sincère et réelle de lutter pour une Mauritanie de justice, d’équité et de liberté. Et c’est vrai. Messaoud Ould Boulkheir et Mohamed Ould Maouloud sont les seuls leaders politiques de ce pays auxquels personne ne peut faire baisser les yeux.

Messaoud Ould Boulkheir a peut-être raison donc de suggérer à Ould Ghazouani de démissionner s’il se sent incapable de diriger le pays. Que cette incapacité soit entrainée par des motifs personnels, par des incompétences ou qu’elle soit entrainée par des pressions politiques intérieures incontournables, ce n’est pas l’affaire des citoyens. Il doit démissionner s’il se trouve dans l’incapacité de diriger. Messaoud ce jour-là avait simplement dit à haute voix ce que d’autres disent « terrés ».

Mais ce qui est incompréhensible, intolérable et inacceptable pour Massaoud Ould Boulkheir un homme respectueux des autres, très bien éduqué, sage et d’un tempérament généralement très apaisé, c’est cette colère « dégoupillée ». C’est pourquoi, il faut mesurer cette colère car Messaoud Ould Boulkheir n’est pas n’importe qui. Messaoud est une très grande valeur morale et sociale qui a toujours servie de perche « d’équilibriste » pour les régimes de ce pays. Donc c’est une réaction à prendre au sérieux et dont il faut mesurer la profondeur. Maintenant qu’il ait comparé le président à un animal, pour ces propos déplacés et impardonnables, Massaoud Ould Boulkheir s’est « rabaissé ». Vraiment rabaissé en utilisant une expression qui collerait bien plus au profil d’une personne mal éduquée, ou élevée dans un environnement de délinquance ce qui n’est pas son cas. Messaoud est un homme qui s’est toujours montré depuis sa tendre enfance comme un exemple de sagesse respectable et respecté.

Pour avoir manqué de respect le président par de tels propos, le sage, le timonier de la culture sociale et de bonnes mœurs Massaoud doit à mon avis demander publiquement pardon à tous les mauritaniens parce qu’il a été très offensant à l’égard de chacun de nous. Ould El Ghazouani est après tout notre président à nous tous et ces propos très abjects sont déplacés.

Dans une sortie médiatique, la réaction du porte-parole du Gouvernement, Moktar Ould Dahi très fin politicien ne s’est pas fait attendre. En rappelant la place qu’occupe Massaoud Ould Boulkheir dans le cœur de tous les mauritaniens, il s’est déclaré très surpris par les propos tenus par un homme que le gouvernement mauritanien élève au-dessus de toutes les mêlées politiques. Et le porte-parole du gouvernement avait bien raison.

Explosion de colère ou grondement d’un volcan qui annonce une éruption ?

En tous cas, il est difficile pour bon nombre d’entre nous de croire que l’explosion de colère de Messaoud a été provoquée par l’emploi par le président de la république du mot « concertation ». Par rapport à l’usage de ce mot, le président Ghazouani a toujours été cohérent dans ses propos.

Ni au cours de la campagne électorale, ni dans l’un de ses discours, ni dans l’une de ses conférences de presses nationales ou internationales, Ould Ghazouani n’a jamais, -à aucun moment-, employé le mot « réconciliation ». Ni, en répondant à notre confrère Dia Cheikh Tidjiane en mars 2020, ni en répondant aux deux journalistes français Marc PERELMAN et Christophe BOISBOUVIER le 31 juillet 2021 dans leur interview dévaluée par des questions nulles.

Parce que le mot « réconciliation » est étymologiquement plus significatif pour parler d’une situation de guerre ou de conflit, que « concertation » qui désigne un échange d’idées dont le but peut contribuer à aboutir à un conciliabule ou une vision rapprochée. Messaoud Ould Boulkheir, autodidacte, renvoyé de l’école à la 6 ème année du primaire à cause de ses engagements politiques de lutte pour l’éradication de l’esclavage, est pourtant aujourd’hui l’un des mauritaniens qui maitrisent le plus et le mieux la langue de Molière. Il sait donc parfaitement bien que le président Ould Ghazouani a raison de faire et de toujours refaire cette précision pour éviter un amalgame dans la compréhension par certains du sens de la « concertation » qu’il propose aux mauritaniens sans exclusive.

Ould Ghazouani est un chef d’état, il ne peut pas utiliser les mêmes vocables que des refugiés sous dépendance de la critique déplacée emploient comme terminologies destinées à une consommation extérieure. Et si même, pour aller plus loin, on fait recours à l’arbitrage du Larousse, Ould Ghazouani a raison sur tous les plans. Aussi bien sur le plan linguistique que politique.

Le courant entre Ghazouani et Messaoud Ould Boulkheir connait-il des coupures intempestives ?

A la veille des élections de 2019, Ould Ghazouani pourtant au sommet de sa puissance et de sa gloire avait besoin de soutiens des poids lourds politiques. Il s’était rendu à plusieurs reprises au domicile de Ould Boulkheir pour solliciter son soutien. A chaque visite qu’il rendait au guide spirituel de la Mouvance Harratine, l’actuel président savait qu’il n’était pas seulement en face d’un leader politique âgé, mais aussi en face d’un homme sage, respectable et respecté. Ould Ghazouani en signe de respect et de considération comme le veut la tradition écoutait toujours Ould Boulkheir la tête baissée. Messaoud l’avait dit lui-même.

Dans le discours qu’il avait prononcé le 7 janvier 2020 en langue arabe très bien maitrisée lors de son investiture à la présidence du Conseil Economique et Social, Massaoud Ould Boulkheir, avait salué je le cite « la politique de concertation et d’écoute de tous les fils du pays suivie par le président de la république, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani depuis son accession au pouvoir ».

Comment expliquer donc cette explosion de colère et cette sortie verbale « maladroites » du leader politique de l’APP lors de la conférence des partis politiques de l’opposition ? Comment expliquer qu’un leader politique de l’envergure de Messaoud se soit laissé influencer par des « allégations » au lieu de chercher à s’assurer de lui-même de la réelle intention du président, en demandant simplement son audience, sachant parfaitement que jamais la porte du palais de Ould Ghazouani ne sera fermée devant lui ?

On peut bien maintenant se demander aussi pourquoi donc en août 2021, Messaoud Ould Boulkheir, profitant de son explosion avait soulevé le problème des négro-mauritaniens en employant des slogans politiques qui « n’étiquetaient » d’habitude que les accusations portées contre le pays par des extrémistes lorsqu’ils crient dans des mégaphones devant des édifice publiques en Europe ou aux Etats-Unis?.

Et pourquoi ce coup de poing sur la table accompagné d’une « insolence verbale » du Symbole de la lutte pour la criminalisation de l’esclavage qui, par sa détermination unimuable avait extenué Ould Daddah, plié en deux Ould Haidalla, amené à la raison Sidi Ould Cheikh Abdallah et mis à genoux Ould Abdel Aziz ?

Crise de nerfs, crise de folie, dérapage politique ou extrême exaspération du vieux timonier pour les siens, pour les poulars, les soninkés, les wolofs, les forgerons, les griots, les z’naagas ? Ce qui est sure, c’est que Messaoud Ould Boulkheir qui faisait notre fierté nous tous s’est considérablement rabaissé, en recyclant des mots plutôt couramment employés par Kaw Elimane Bilbassi Touré (mauritanien à nationalités variables), Sy Mamadou (le mauritanien de race hybride), Ould M’Kheitir (père) ancien préfet qui s’est « autoproclamé » leader des forgerons, Ould Abdel Wedoud (cet accroc du mensonge et de l’insolence réfugié au Canada), ou Ould K’mach cet aliéné et malade mental qui confond la cabine d’un poids lourd et un centre psychiatrique.

Si Ould Boulkheir, comme il le dit lui-même ne veut pas de « concertation » mais plutôt de « dialogue », il doit bien expliquer pourquoi le choix du dernier mot plutôt que le premier. En insistant pour employer le mot « concertation » au lieu de « dialogue » Ould Ghazouani sait ce qu’il dit et pourquoi il le dit. Parce que dans l’esprit de certains extrémistes mauritaniens « dialogue » signifie « négociations ». C’est justement pour éviter le piège dans lequel les activistes veulent le faire tomber que Ould Ghazouani emploie un mot et pas l’autre. Ce qui n’altèrera pas l’importance de la concertation qu’il propose.

Nous devons tous avoir à l’esprit, par honnêteté morale et intellectuelle que, par exemple, les séquelles des « passifs » (harratine et négro-mauritanien) ne résultent pas des agissements de l’actuel régime. C’est un héritage constitué de cumuls d’injustices et de discriminations laissés par des dirigeants qui avaient mis du désordre dans tout et partout et qui sont partis. L’un à Doha au Qatar, l’autre en prison à Tevragh-Zeina à seulement 150 mètres d’un domaine public qu’il avait acquit illégalement.

Il n’est donc pas juste de demander à Ould Ghazouani, de répondre des agissements de Maaouiya et de Mohamed Ould Abel Aziz. Ce qu’il peut faire, qu’il a l’intention de faire et qu’il a commencé à faire d’ailleurs depuis qu’il est entré au palais « en ruines » politique et économique, c’est de rencontrer les leaders politiques, ce qu’il a fait. De prendre en compte leurs avis ce qu’il a fait. Et enfin, de créer un environnement favorable à des concertations qui peuvent être les socles du règlement définitif de certaines questions qui enveniment le climat politique, judiciaire, humanitaire et social de notre pays.

Maintenant reste aux mauritaniens de se retrouver en bonne intelligence, mais autour de l’essentiel. C’est-à-dire des problèmes réels qui se posentet reconnus comme tels. D’en faire un état des lieux qui pourrait servir de feuille de route pour une concertation apaisée, consensuelle et d’un intérêt national qui aboutirait aux solutions proposées.

C’est pourquoi, je dis en prenant sur moi la responsabilité de ce que je dis, qu’on ne peut pas comprendre vraiment la réaction injustifiée, déplacée et surprenante de Messaoud Ould Boulkheir. On peut l’accepter pour des mauritaniens de la diaspora qui vendent par étalage public des critiques injustifiées et malhonnêtes à l’endroit de leur pays et de ses dirigeants pour obtenir le prolongation de leurs visas de séjours.

On peut le comprendre pour des activistes extrémistes violents de tous bords qui ne s’identifient à aucune mouvance politique. On peut même le comprendre pour des politiciens qui se vendent à la criée pour chercher à s’arrimer à la majorité présidentielle pour des intérêts matériels. Mais, comme l’a dit Moktar Ould Dahi le Ministre porte-parole du gouvernement le 18 août 2021, la réaction du doyen et sage Messaoud Ould Boulkheir surprend par la nature des propos qu’il a tenus à cause de l’interpétation d’un mot.

Sans Messaoud, le « dialogue » ou la « concertation » vont manquer de saveur de crédibilité.

Encore que Messaoud Ould Boulkheir, sait mieux que quiconque, que l’intention de Ould Ghazouani de mettre en place tous les mécanismes nécessaires pour la tenue d’un dialogue inclusif franc et sincère qui ne laisse personne sur le trottoir est déterminée et irrévocable. Et ce n’est d’ailleurs pas nouveau pour l’actuel président. Dans son livre vert qui sert de balisage à toutes les activités qu’il s’est engagé à mener, Ould Ghazouani est resté cohérent avec lui-même et respectueux de ses engagements.

A la page 6 de ses versets politiques (Mes engagements), le nouveau président a dit « la recherche d’un climat apaisé guidera constamment notre action pour rapprocher, -sur les questions d’intérêt national les positions des acteurs politiques ». (paragraphe 2). Et, plus loin, il a dit je le cite : « comme je l’ai annoncé dans mon discours de candidature, je crois profondément que la Mauritanie a besoin de toutes ses forces vives et que chacun peut et doit apporter sa contribution à l’œuvre des constructions nationale. Nous pouvons être d’accord ou pas mais nous devons pouvoir discuter de toutes les questions d’intérêt national. Je m’engage donc à mettre en place les conditions nécessaires pour qu’il soit ainsi… » (Paragraphes 5 et 6). C’est bien donc ce qu’il a fait sans avoir été contraint par des pressions exercées sur lui.

Quand Ould Ghazouani fait le contraire de tout ce que faisait son prédécesseur Ould Abdel Aziz qui ne donnait d’opportunités de concertations à ses opposants politiques que dans la fumée des grenades lacrymogènes, à mon avis, on ne doit pas le remercier par des sorties médiatiques « déplacées ». C’est pourquoi, il est vraiment regrettable que ce soit Massaoud, ce leader que nous respectons tous pour sa sagesse et sa bonne éducation, qui se soit prêté ce jeu d’un « désaccord » qui n’en est pas un. En arriver là, cela signifie peut-être que quelque chose cloche.

Si quelque chose cloche, alors souhaitons que ce ne soit pas une cloche que sonnent des « extrémistes » de différents bords dans le cerveau du leader charismatique en l’utilisant comme amplificateur de bruits intermittents. En tous cas, ce qui est sure, c’est que Messaoud Ould Boulkheir n’est pas tombé sur la tête. Parce que par le passé, le leader de l’APP était tombé à plusieurs reprises, mais jamais sur la tête. Toujours sur le côté, celui du pouvoir.

Certains pensent sans le dire vraiment, que ce jour-là, en pleine conférence de presse, Ould Boulkheir avait pété les plombs. Si c’était le cas, il sera difficile de savoir pourquoi. Mais si aussi c’était le cas, il vaut bien mieux pour la Mauritanie, que ce soit Messaoud qui pète les plombs, plutôt que se soient d’autres qui fassent péter les « plombs de la poudre » par exaspération. C’est peut-être le message que Ould Boulkheir, le descendant d’esclaves devenu par sa sagesse et son honnêteté le « Maitre » de ses anciens maitres voulait faire passer par un sens interdit. Juste pour éviter à son pays le pire.

Mohamed Chighali

Journaliste indépendant





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