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Mauritanie - Violences faites aux femmes : "la société peut changer les choses", rappelle Médicos del Mundo
Médicos Del Mundo - Aujourd’hui, 25 Novembre 2021, marque la Journée Internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes. La violence à l’égard des femmes et des filles constitue l’une des violations des droits humains les plus répandues et les plus dévastatrices dans le monde.
Les violences peuvent être physiques, sexuelles, ou encore psychologiques, parfois les trois… Elles peuvent prendre beaucoup de formes, qui sont dans tous les cas traumatisantes.
Les conséquences néfastes de la violence à l'égard des femmes peuvent affecter les femmes à tous les âges. Une enfant mariée trop jeune ne pourra pas continuer l’école, alors que l’éducation pourrait lui apporter un meilleur avenir.
Une fille ou une femme qui subit une violence sexuelle risque d’avoir des traumatismes physiques et psychologiques tout au long de sa vie. Des exemples innombrables des conséquences pourraient être cités.
Selon les dernières estimations, près d’une femme sur trois âgée de 15 ans et plus, partout dans le monde, a subi des violences physiques ou sexuelles au moins une fois dans sa vie. Les niveaux de violence à l’égard des femmes et des filles sont restés largement inchangés au cours des 10 dernières années.
La pandémie de COVID-19 a exacerbé tous les facteurs de risque pour la violence à l’égard des femmes et des filles, y compris le chômage et la pauvreté, et elle a renforcé un grand nombre de ses causes profondes, telles que les stéréotypes liés au genre et des normes sociales néfastes. On estime que 11 millions de filles pourraient ne pas retourner à l’école à cause de la COVID-19 et se trouver ainsi encore plus à risque d’être victimes d’un mariage précoce.
Mais les inégalités de genre et les violences faites aux femmes et aux filles ne sont pas inévitables. Il est possible, toutes et tous ensemble de lutter et de tendre vers une société plus juste. Nous pouvons soutenir les femmes et les filles victimes de violence, pour qu’elles puissent vivre en sécurité.
Cette journée Internationale est là pour rappeler ce combat, pour rappeler que tout être humain à des droits fondamentaux, les femmes et les filles incluses, que chacune et chacun doit pouvoir vivre à l’abri de la violence.
Plus largement, pendant 16 jours, entre le 25 novembre et le 10 décembre – Journée Internationale des Droits Humains, les actions et les sensibilisations contre les violences basées sur le genre seront multipliées.
Des services d’aide aux survivant.es de violences basées sur le genre existent. En Mauritanie, cinq Unités de prise en charge des survivant.es de violences basées sur le genre (USPEC) ont vu le jour depuis décembre 2017, afin d’assurer une prise en charge intégrale et gratuite, auprès de professionnels, et en toute confidentialité.
Au-delà de l'aspect médical, les victimes ont besoin d’un accompagnement dans les démarches juridiques, ainsi que d’un accompagnement psychologique, suite au traumatisme qu’elles ont subi.
Aujourd’hui, en Mauritanie et partout dans le monde, des leaders communautaires, des leaders religieux, le personnel de santé, des hommes et des femmes luttent ensemble contre ces violences. Cela doit être une mobilisation commune d’une société qui peut changer les choses, pour défendre un monde dans lequel toutes les filles et les femmes sont traitées avec respect, égalité et dignité.
Nouakchott, 25 Novembre 2021
Plus d’informations sur : https://web.facebook.com/AlachCAMdM
La campagne Alach'ÇA est financée par l'Union européenne et a été conçue et développée en partenariat avec quatre ministères mauritaniens.