Cridem Culture - Ce dimanche 28 novembre, dans la nuit, le site bruxellois See U exaltait un parfum de deuil.

Plusieurs artistes mauritaniens s’y sont retrouvés pour rendre un hommage aux 28 militaires pendus à Inal, à l’occasion du 31e anniversaire de cet évènement qui a également mobilisé des mauritaniens, de Paris à Dakar, en passant par Nouakchott, New-York, Bababé ou encore Boghé.

Une soirée organisée à l’initiative de Cheikhou Ba, musicien, instrumentiste et fils de l’un des fondateurs de l’Orchestre National de Mauritanie des années 70, l’illustre Saidou Ba. A cette occasion, les artistes ont chanté leur douleur. Parmi eux, Mar Ba, membre du célèbre groupe de rap, Diam Min Tekky.

Pour le rappeur, leur présence à cette soirée est un acte de solidarité, mais aussi, une occasion de réitérer leur appel à la justice.

« Le 28 novembre est un jour de deuil. Nous sommes là pour témoigner notre solidarité à la famille des 28 militaires noirs mauritaniens pendus le 28 novembre 1990. Dans nos albums, nous avons toujours parlé du passif humanitaire. Tout le monde sait que c’est une question qui fait partie de notre combat pour que la justice soit faite. Partout, on réclame cette justice. C’est un signal fort de réunir des artistes mauritaniens et les voir ensemble faire quelque chose en se montrant concernés par ce qui qui s’est pas passé en 1990 », explique Mar Ba.

Parmi les personnes qui ont effectué le déplacement au See U, il y’avait le journaliste Mamoudou Baydi Gaye, originaire de la moughataa de Tékane, dans le sud du pays, avec la frontière sénégalaise. Ancien déporté, durant les évènements de 1989 entre la Mauritanie et le Sénégal, il explique les raisons de sa présence.

"C’est tout d’abord un engagement personnel vis-à-vis de ma communauté. C’est une présence en quête de la justice et de la vérité", ajoute-t-il.

Durant des heures, les artistes se sont succédé sur la scène…

Par Babacar BAYE NDIAYE
Pour Cridem Culture

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