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07-12-2021

12:27

Mauritanie : l’État enrichit les agriculteurs de l’Adrar et appauvrit les agriculteurs du Trarza

Kassataya - Le projet « Oasis » du gouvernement pour développer les palmeraies dans l’Adrar suscite des polémiques à Atar pour le manque de transparence dans l’octroi des crédits et prêts aux agriculteurs. Les plus riches seraient favorisés, écartant ainsi les agriculteurs modestes.

Cette découverte du pot aux roses survient une semaine seulement après la visite du ministre de l’Agriculture à Atar dont l’agenda caché le projet Oasis » est une affaire de sous destinée aux plus riches agriculteurs.

C’est du moins le sentiment d’agriculteurs concernés par ce projet dont l’un des objectifs essentiels est de créer des conditions favorables au développement des palmeraies par un système de crédits qui semble bénéficier les agriculteurs les plus nantis à cause des conditions draconiennes de prêts. Une situation qui complique davantage les associations oasiennes confrontées au déficit pluviométrique depuis plus de six ans.

Cette nouvelle politique agricole pour la mise en valeur de l’agriculture pénalise davantage les régions du Sud. La localité de N’Gawlé dans le Trarza est le théâtre depuis un mois de manifestations pacifiques contre l’expropriation de leurs terres par un homme d’affaires mauritanien.

L’Etat enrichit les agriculteurs de l’Adrar d’un côté et de l’autre appauvrit les agriculteurs de N’Gawlé dans le Trarza.

C’est le paradoxe de Ould Ghazouani, président des riches dont le cheval de bataille est la lutte contre la pauvreté en accaparant les terres agricoles de la vallée au profit d’ investisseurs nationaux et étrangers notamment arabes.

Cherif Kane



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