14:52
Adieu mon colonel, par ELY OULD KROMBELE
Ely Ould Krombelé - Si la mort pouvait tenir compte de l'étendue de l'intégrité morale chez un homme, elle aurait épargné mon frère et compagnon d'armes le colonel Djégui Bathily.
Si Allah dans toute son omnipotence a rendu la mort inéluctable, c'est qu'elle donne un sens à la vie sur terre. Si aucun des prophètes de l'islam n'y a échappé, alors pourquoi pleurer les misérables créatures que nous sommes? Et pourtant, pour ceux qui ne le connaissent pas, l'Armée mauritanienne vient de perdre un colosse au rendement titanesque.
J'ai connu feu (déjà ?) Djégui Bathily lors du stage de capitaines à Atar en 1994-95) et depuis je n'ai jamais regretté cette rencontre.
Cet officier du matériel était un laboratoire de qualités à savoir la bonne moralité, la loyauté, la générosité, la probité, la sympathie et l'empathie légendaires, sans oublier surtout la compétence dans tous les domaines se rapportant à ses obligations professionnelles. C'est avec consternation, le moral aux talons que j'ai appris sa mort subite. Que peut-on faire face à la mort? Rien..Que doit-on faire? Prier ...
Je présente mes condoléances les plus sincèrement attristées à son épouse, à ses garçons , à ses parents proches et lointains, sans oublier surtout ses filles qu'il appelait mes "deux jumelles", étudiantes en France. Repose en paix "yougo"(comme tu aimais me dire), car sur cette terre tu n'as fait que du bien, tu étais l'incarnation du bien même. Qu'Allah t'accueille en son saint paradis. Amen /.
ELY OULD KROMBELE, France