09:00
Communiqué de soutien au groupe d’émancipation Tallaye de Kaédi
Ganbanaaxu - Fidèles à notre engagement pacifique d'éveil humaniste et citoyen pour des réformes sociales en milieux soninkés de Mauritanie, nous apportons naturellement un soutien franc à la lettre ouverte adressée au président de la république Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, par le groupe d'émancipation Tallaye issu de la confrérie hamaliste de Kaedi.
En milieux soninkés, il y'a différentes secousses liées à la demande de réformes d'un système discriminatoire d'exploitation sociale et statutaire, depuis quelques années.
Ainsi en demandant un ordre égalitaire et juste fidèle aux valeureux principes de notre sainte religion, dans le cadre organisationnel du culte au sein de la confrérie, le groupe d'émancipation Tallaye de Kaedi s'est vu lésé par un traitement unilatéral et partial acté par les services ministériels au profit de l'ancien système.
Par conséquent nous alertons en appui de la communication solennellement adressée par le groupe Tallaye au président de la république, les hautes autorités sur les atteintes graves à la dignité des citoyens assignés d'ascendance servile dans notre communauté.
Plus que jamais après le discours présidentiel de Ouadane et la sortie médiatique du président de l'Assemblée Nationale indexant nos vestiges sociaux discriminatoires et humiliants liés à l'ordre féodalo-esclavagiste, les familles et composantes sociales qui en sont victimes depuis plusieurs générations attendent résolument les actions concrètes par la rigueur de la loi.
Une prise en compte sérieuse et ouverte est nécessaire sur différentes problématiques causées par l'esclavage par ascendance chez nous. Le cas du groupe d'émancipation Tallaye est symptomatique des complicités suspectes au cœur de l'État dont bénéficient les tenants défenseurs de l'immobilisme discriminatoire et féodal.
Autrement dit, Soninkara dans son ensemble se manifeste par ce système de domination par ascendance utilisé comme fil conducteur et organisationnel des mérites. Cette pratique qui est visible dans l’appareil administratif et se concrétise dans l’agenda des recrutements et nominations des cadres.
Il est déplorable que les cadres soient très rarement issus de la descendance servile ! Ils participent pourtant massivement aux élections des dirigeants mais ne bénéficient Jamais d’une attention en termes de nomination ou promotion. Cette situation frise la loyauté dans un pays dit de droits de l’homme qu’est la Mauritanie.
Lire la publication en lien http://fr.alakhbar.info/16362-0-Lettre-Ouverte- au-President-de-la-Republique-Islamique-de-Mauritanie-.html.
Nouakchott, le 22 mars 2022
La commission de communication