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26-04-2022

23:09

Ultimatum de la CEDEAO : «La Mauritanie s’est retirée de la CEDEAO et continue sa vie», dixit Ousmane Gaoual

Guinee360 - Le 25 mars dernier, les chefs d’État de la CEDEAO ont fixé un ultimatum à la junte guinéenne de livrer un chronogramme acceptable. A quelques heures de la fin de cet ultimatum, la Guinée a-t-elle transmis un document à la CEDEAO pour éviter les sanctions annoncées par cette institution. Ousmane Gaoual Diallo porte parole du gouvernement apporte des précisions

«On a pas transmis un document. Nous avons été clairs depuis le début que le gouvernement guinéen n’agit pas sous œil de la contrainte ou sur le tic tac de quoi que ce soit. Et ce quelle que soit cette organisation là à la quelle nous somme partisan et membre.

Ce qu’il faut savoir, la Guinée en tant que membre fondateur de la CEDEAO, n’a jamais remis en cause sa volonté de continuer à siéger dans cette organisation sous-régionale. Je pense que la CEDEAO depuis un certain temps s’est détournée de l’objectif d’être une institution au service de la population.

Et de plus en plus il apparaît au yeux de l’opinion publique ouest africaine comme une organisation au service de quelques chefs d’état et cela ne marchera pas. Alors quand le moment viendra, la Guinée prendra les décisions pour assurer son indépendance et la volonté de rassurer sa coopération dans le respect mutuel des uns et des autres» a-t-il expliqué ce lundi 25 avril 2022, dans l’émission Mirador chez nos confrères de FIM Fm.

Poursuivant, le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du Territoire, estime que «La CEDEAO a intérêt aujourd’hui plus que jamais si elle veut rester cette institution qui va continuer à servir les populations ouest africaines, à regarder la situation des pays de cas par cas et à faire un diagnostic et à apporter des solutions adaptées. Le Mali est sous sanction ainsi que d’autres pays.

Et alors ? Mais je pense que l’objectif de la CEDEAO devrait être de renforcer la démocratie, l’état de droit, le bien être des populations et pas de les anéantir les uns après les autres sous le coup des sanctions qui ne tiennent compte d’aucune réalité. çà ça ne marchera comme ça» a-t-il dit avant de poursuivre.

«Ce qui est clair, nous disons à la CEDEAO et à tout le monde que le gouvernement guinéen évolue sereinement en tenant compte de ses difficultés, de son contexte pour un retour à l’ordre constitutionnel. Suivant le rythme de son pays et c’est comme ça, cela va se dérouler et rien ne pourra détourner la Guinée de ce chemin là»

A la question de savoir si la libération d’Alpha Condé est un moyen pour que la Guinée d’échapper aux actions de la CEDEAO, Ousmane Gaoual Diallo répond

«Ne le comprenez pas comme cela. Nous ne sommes pas en guerre avec la CEDEAO. Si la Guinée devrait être en guerre, elle allait se retirer de sa table. Les nations adhèrent librement à des organisations et se retirent librement aussi. Rien est exclu.

La Mauritanie s’est retirée de la CEDEAO et continue sa vie. Il faut que les autres comprennent que la Guinée a besoin de la CEDEAO et la CEDEAO a besoin de la Guinée pour renforcer la démocratie dans la sous-région. Et nous ne sommes pas favorables à un chapelet systématique de sanctions» a-t-il conclu.



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